À la recherche d'une meilleure image dans la société depuis plus de vingt ans, la filière a fait de grands pas en avant. En témoigne la finale des Olympiades des métiers, à Paris, début février, à laquelle presque toutes les régions de France participent désormais (lire page 20). L'implication des métiers du paysage aux concours des meilleurs ouvriers de France, un peu partout dans le pays en ce moment, en est un autre exemple.
Les organisations professionnelles occupent largement ce terrain de l'image. Les entreprises du paysage de l'Unep ont été les premières à se lancer dans les Olympiades. Les horticulteurs de la FNPHP ont permis de pérenniser la participation de la production à la compétition, au niveau national. Plus défensive, l'Uniphor, Union nationale des intérêts professionnels horticoles, s'est réunie à l'occasion du Salon du végétal pour brasser ses sujets de prédilection, parmi lesquels la protection de la profession, réclamant une formation reconnue pour chaque professionnel qui s'installe. Les enseignants ne sont pas en reste : le réseau national Horticulture et Paysage s'est penché sur la question de l'image de la profession lors de son dernier séminaire (lire page 7).
Mais, sur le terrain, il reste difficile de trouver du personnel motivé. Les entreprises sont sollicitées pour prendre des stagiaires car, de la période de découverte de l'entreprise en 4e ou 3e aux stages de professionnalisation des formations techniques, les besoins sont importants. Combien sont réellement motivés par nos métiers ? Même en période de repli économique, les professionnels du paysage continuent d'avoir des difficultés à trouver du personnel (voir le Lien horticole n° 740 du 16 février 2011, page 4), comme la plupart des métiers de la filière. Au-delà de la communication, revaloriser la profession passera par l'amélioration des conditions de travail, l'augmentation des salaires... Un vaste chantier qui ne fait que s'ouvrir.
PAR PASCAL FAYOLLE