À partir de 30 °C, la vigilance s'impose. La bonne gestion des périodes de canicule implique le plus souvent d'adapter l'organisation de l'entreprise : augmenter la fréquence des pauses, limiter les efforts physiques importants, réduire les activités durant les heures les plus chaudes, parfois décaler les horaires, aménager des espaces ombragés à l'extérieur, inciter à une hygiène de vie adaptée... Il faut aussi éviter le travail isolé et, dans la mesure du possible, instaurer une rotation des salariés sur les postes les plus exposés, aménager ou changer de poste les salariés les plus vulnérables. La réglementation impose de mettre de l'eau potable à disposition : plusieurs litres par jour et par personne sur les chantiers.
Cour de chaleur
Les facteurs aggravants concernent l'exposition à des températures élevées (baisse d'attention, augmentation des temps de réaction), la transpiration (mains glissantes, vue gênée), des températures nocturnes supérieures à 25 °C (sommeil perturbé, moins bonne récupération), le début de canicule (le corps s'adapte sur environ dix jours), les personnes à risques (âge, sexe, condition physique, prise d'alcool ou de certains médicaments)...
Le coup de chaleur, potentiellement mortel dans 15 à 25 % des accidents en période de canicule, survient quand l'organisme n'arrive plus à réguler sa température interne. Les signes qui permettent de le détecter sont une température corporelle supérieure à 40 °C, des maux de tête, nausées, vertiges, désorientation, peau chaude, sèche et/ou rouge, une respiration rapide, un coma... Le premier réflexe est d'alerter le Samu (15 ou 115) ou les pompiers (18 ou 118). Il faut ensuite commencer à rafraîchir la victime : l'installer dans un lieu frais et ombragé, la recouvrir de linges humides, lui faire boire de l'eau fraîche à intervalles réguliers...
Source : INRS/juin 2011. Pour en savoir plus : www.inrs.fr