Substrats. Il tourne autour de la terre...

La terre végétale se fait plus rare dans les villes. D'où l'idée du projet Siterre qui vise à trouver des recettes de substrats fertiles pour les espaces verts urbains, à base de matériaux recyclés
La terre végétale se fait plus rare dans les villes. D'où l'idée du projet Siterre qui vise à trouver des recettes de substrats fertiles pour les espaces verts urbains, à base de matériaux recyclés

Le programme Siterre vise à incorporer des matériaux recyclés dansles sols urbains fertiles reconstitués.

Siterre, le nouveau programme coordonné par Plante & Cité, fonde son originalité sur l'étude des potentialités de matériaux recyclés urbains en substitut de la terre végétale, ressource rare et non renouvelable en ville. Le projet réunit neuf partenaires (*) pour quatre ans et bénéficie d'un financement de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe).

Transformés, remaniés, compactés, les sols urbains voient leur qualité et leur fertilité dégradées. Leur reconstitution à partir de terre végétale (parfois mélangée avec des granulats issus de carrières) est donc de plus en plus fréquente. Chaque année, en France, plus de 3 millions de mètres cubes de terre végétale et de granulats sont utilisés pour l'aménagement des espaces verts publics (jardins de particuliers exclus).

Une ressource de plus en plus éloignée

Ces mètres cubes de terre proviennent du décapage de sols de zones agricoles en cours d'urbanisation et sont de moins en moins disponibles, les règles d'urbanisme limitant l'étalement urbain. L'éloignement croissant des gisements par rapport à la ville génère d'autre part des coûts de transport croissants. De ce constat est née l'idée de rechercher des alternatives à cette ressource non renouvelable et d'étudier le potentiel de valorisation des déchets urbains. Un inventaire exhaustif a permis de sélectionner onze matériaux « modèles », minéraux et organiques (déchets verts, béton concassé, balayages de rue...). Ils seront analysés et évalués individuellement, puis en mélange. Les analyses porteront sur leurs propriétés agronomiques, mécaniques, et leur innocuité pour l'homme et l'environnement, et permettront de développer un ou plusieurs procédés opérationnels de construction de sol...

Pascal Fayolle

(*) Plante & Cité ; Agrocampus Ouest ; Institut français des sciences et technologies des transports, de l'aménagement et des réseaux (IFSTTAR) ; Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) ; Institut national polytechnique de Lorraine-Groupement d'intérêt scientifique sur les friches industrielles-Laboratoire sols et environnement-Institut national de la recherche agronomique (INPL-GISFI) ; ACTeon, bureau de conseil en politiques publiques et environnement ; Groupe de travaux publics SA Luc Durand ; Valterra Dépollution Réhabilitation, groupe de métiers de l'environnement ; RITTMO Agroenvironnement (centre de recherche appliquée, d'expertises et de prestations techniques dans les domaines de la fertilisation organique et de l'agroenvironnement).

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