Carnet Hommage à Pierre Raimbault

Enseignant-chercheur en arboriculture fruitière, il est décédé le 7 septembre.

Pierre Raimbault a exercé à l'École nationale supérieure d'horticulture de Versailles (ENSH) puis à l'Institut national d'horticulture d'Angers (INH). Passionné de foresterie urbaine, il a clos sa carrière professionnelle en enseignant cette matière à l'École nationale du génie rural et des eaux et forêts de Nancy (Engref).

C'était un infatigable chercheur, avide de connaissances, soucieux de partager ses réflexions et d'en faire bénéficier ses étudiants. Ses travaux englobaient aussi bien des aspects théoriques que les retombées pratiques de la physiologie et du développement des arbustes et des arbres, qu'ils soient fruitiers, forestiers ou d'ornement. Il était l'un des membres fondateurs du réseau d'expérimentation sur la taille des arbustes, qui a donné naissance en 2007 à l'association Les Arbusticulteurs. Il était également membre de longue date de la Société française d'arboriculture (SFA).

Le développement de l'arbre, son grand sujet

Sa thèse, soutenue en 1998, prolongeait son travail sans doute le plus connu sur les différents stades de développement des arbres, publié quelques années plus tôt (1993 et 1995) dans la Revue forestière française. Même si certains aspects de cette clef prêtent aujourd'hui à discussion, son analyse a rendu de très grands services à tous les techniciens et praticiens impliqués dans la gestion des arbres, et en particulier dans la taille des arbres d'ornement. La Société française d'arboriculture lui avait décerné en 2001 le prix Francis-de-Jonghe, qui récompense les apports dans le domaine de l'arboriculture ornementale.

Au côté des experts italiens

Ces dernières années, Pierre Raimbault avait accompagné un cabinet d'expertise italien en participant activement à des études concernant le comportement biomécanique des pins parasols et l'analyse d'arbres exceptionnels du point de vue biologique et botanique. Plus récemment, il avait pris part aux activités du Centre d'études sur le palmier de San Remo, en Italie.

Sa disparition, outre la peine qu'elle cause à ses nombreux amis et à sa famille, pose la question de la pérennisation et de la valorisation de ce savoir immense et multiforme, qui a malheureusement donné lieu à trop peu de publications.

La SFA, le Gecao et Les Arbusticulteurs

Le Lien horticole transmet toute sa sympathie à l'ensemble de sa famille et de ses proches.

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