Génétique. Pourquoi certains rosiers remontent

Le phénomène de la floraison expliqué par les chercheurs de l'Inra

Les mécanismes génétiques contrôlant la remontée de floraison chez la rose et la fraise (famille des rosacées) ont été identifiés par des chercheurs d'Angers et de Bordeaux en collaboration avec deux laboratoires japonais. L'unité mixte de recherche Génétique et Horticulture (GenHort) de l'Inra d'Angers-Nan-tes (*) a mis en évidence chez le rosier la présence d'un gène répresseur qui, après la première floraison printanière, s'exprime et empêche toute nouvelle floraison chez les rosiers non remontants.

Pas de répression chez les remontants

La protéine correspondant à ce gène répresseur n'est pas produite par les rosiers remontants en raison d'une mutation génétique. Celle-ci serait apparue chez les rosiers chinois sauvages, Rosa chinensis var. spontanea, rosiers remontants introduits en Europe au XVIIIe siècle.

Les chercheurs de l'unité Espèces fruitières de l'Inra Bordeaux-Aquitaine ont quant à eux montré que la remontée de ? oraison chez la fraise des bois Fragaria vesca est due à une mutation du même gène répresseur. Cette mutation serait apparue dans les Alpes sur des fraisiers sauvages et aurait ensuite été sélectionnée par l'Homme.

À terme, de nouvelles stratégies de sélection génétique pour faire remonter d'anciennes variétés de roses non remontantes pourraient être développées. Des études en cours permettront de préciser l'importance jouée par ce gène dans l'histoire de la sélection du rosier par l'Homme.

(*) Inra - Agrocampus Ouest - Université d'Angers.

Ce contenu est réservé aux abonnés du Lien Horticole
Je suis abonné
Je me connecte
Je ne suis pas abonné
Je découvre