Après une première édition d'envergure limitée mais de bonne facture en 2009, Paysalia devait cette année obtenir le statut de manifestation qui compte dans la filière horticole et le monde du paysage en particulier. Opération réussie car la surface d'exposition a été doublée et que les visiteurs sont venus nombreux, en particulier le deuxième jour.
Il faut dire que le salon a su concilier les ingrédients classiques – offre assez complète pour la filière, programme de conférences (très) dense... –, et des ingrédients plus originaux, comme le Carré des jardiniers (présentation de jardins originaux conçus par des paysagistes connus ou moins connus) ou le concours de reconnaissance de végétaux, particulièrement valorisant pour la filière horticole.
L'innovation, côté matériel et côté jardin
En termes d'animations, le concours de l'innovation a décerné un premier prix à la société Ného pour « Liberté », un mélange pour gazon conçu à destination des espaces extensifs demandant peu d'entretien. La seconde place du concours est allée à Gaïa Eau Création pour son Portapluie, nouvelle technique de mur végétalisé. Biobest a obtenu la troisième place pour Palma-Life, procédé de lutte contre les ravageurs des palmiers dans le sud de la France. Ces produits feront l'objet d'une présentation détaillée dans la rubrique Nouveautés d'une prochaine édition du Lien horticole.
Enfin, le Carré des jardiniers, qui proposait la découverte de cinq jardins, a récompensé Philippe Poilane, gérant de la société Tout Simplement, en Loire-Atlantique, pour un jardin amenant le visiteur dans un enchevêtrement de tuyaux en zinc au milieu des pierres et des végétaux. Dans le même temps, Jérôme Faure, architecte jardinier à Lyon, a obtenu la récompense de « Meilleur ouvrier de France » pour son espace tout en longueur s'adaptant aux contraintes urbaines actuelles, planté de végétaux rustiques demandant peu d'entretien.
La prochaine édition de Paysalia est prévue en 2013, puisque la volonté des organisateurs est d'inscrire la manifestation les années impaires, en alternance avec le salon allemand Galabau.
Pascal Fayolle