Emploi Bruno Lemaire visite la pépinière Lavedeau
Le 9 janvier, en visite chez un horticulteur dans le Loiret, le ministre de l'Agriculture a rappelé le besoin d'alléger le coût du travail, mais reste « réservé » sur une augmentation massive de la TVA.
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Le 9 janvier, en visite chez un horticulteur dans le Loiret, le ministre de l'Agriculture a rappelé le besoin d'alléger le coût du travail, mais reste « réservé » sur une augmentation massive de la TVA.
Pour la première étape de son tour de France des territoires ruraux, Bruno Lemaire a choisi de se déplacer chez un horticulteur, à Saint-Denis-en-Val, dans le Loiret. « Je commence par le Loiret, sur l'invitation du président de la FNSEA, et je commence par un secteur qui connaît des difficultés majeures, une des filières les plus menacées », explique le ministre de l'Agriculture. Accompagné d'une délégation d'élus locaux, Bruno Lemaire a visité l'exploitation de Xavier Lavedeau, spécialiste en plantes grimpantes à Saint-Denis-en-Val (45).
En campagne électorale, le ministre a pris le temps de discuter avec l'horticulteur et ses salariés. Il s'est même initié à la multiplication des clématites (notre photo).
La pépinière compte vingt salariés permanents et une dizaine de saisonniers, dont sept engagés dans un groupement d'employeurs. « Les emplois saisonniers agricoles sont exonérés de charges, mais lorsque l'on essaie de les pérenniser grâce au groupement d'employeurs, on perd cette exonération », regrettait Jean-Marie Fortin, président du syndicat des horticulteurs du Loiret, lors de la table-ronde avec les responsables agricoles. Et Dominique Boutillon, présidente de la FNPHP (Fédération nationale des producteurs de l'horticulture et des pépinières), d'ajouter : « La consommation des produits horticoles est en baisse depuis plusieurs années. Toute augmentation du prix d'un produit a des incidences sur nos marchés. Quand nous entendons que la TVA pourrait augmenter de trois points, nous sommes inquiets. »
Pour redonner un nouveau souffle aux filières végétales, le ministre de l'Agriculture souhaite prendre « rapidement des actions économiques fortes ». « Je suis un défenseur de l'allègement des charges qui pèsent sur le travail. Mais je reste réservé sur un transfert massif de charges sur le taux de TVA car cela pèserait sur la consommation des ménages et donc sur le moteur économique du pays ». Les modalités de la TVA sociale, qui consiste à transférer une partie du poids des cotisations sociales, salariales et patronales, vers une TVA majorée, seront présentées à l'Elysée, après le sommet social du 18 janvier 2011.
Enfin, Bruno Lemaire est convaincu qu'une fois la crise financière passée, les collectivités et les particuliers reviendront vers le végétal : « Les jeunes sont passionnés de végétal, ne baissez pas les bras ».
Aude Richard
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