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Interview L'activité des entrepreneurs du paysage tourne à 100 % autour du végétal

Emmanuel Mony, président de l'Unep, Union nationale des entrepreneurs du paysage, a répondu à nos questions dans notre édition papier à paraître cette semaine*. Il revient sur les relations qu'entretiennent les différents métiers de la filière. Extrait...

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Emmanuel Mony, président de l'Unep, Union nationale des entrepreneurs du paysage, a répondu à nos questions dans notre édition papier à paraître cette semaine*. Il revient sur les relations qu'entretiennent les différents métiers de la filière. Extrait...

L.H. : Quels sont les points clés de difficultés que vous, entreprises du paysage, avez identifié chez les concepteurs et les producteurs ?E.M. : Chez les concepteurs, c'est le manque de reconnaissance, à la fois du métier et de sa valorisation, qui marque le plus, pour les producteurs, c'est leur difficulté face à l'internationalisation des échanges, importations à bas prix et difficultés à exporter...

L.H. : Vous êtes le métier de la filière qui s'est sans doute le plus développé au cours de ces dernières années. Le végétal n'en profite pas vraiment, comment l'expliquez-vous ? E.M. : Il s'agit avant tout d'un problème d'incompréhension et d'interprétation des chiffres. Les achats de végétaux tournent dans nos entreprises, autour de 5 à 10 % de notre chiffre d'affaires. Mais notre activité tourne à 100 % autour du végétal. Dans mon entreprise, par exemple, 60 % du chiffre d'affaires tourne autour de l'entretien, et c'est bien d'entretien de végétaux dont il s'agit.C'est pour cela que l'on se bat, comme on l'a encore montré à Paysalia, pour promouvoir la reconnaissance des végétaux.

L.H. : Trouvez-vous les végétaux que vous cherchez chez les producteurs en général et chez les producteurs français en particulier ?E.M . : Oui, on trouve à peu près tout chez les producteurs français. Le seul problème, c'est la relation commerciale et le fait qu'il soit souvent difficile de trouver chez un seul producteur tout ce dont nous avons besoin. Il faut souvent se fournir chez deux ou trois d'entre eux pour un seul chantier, ce qui est toujours compliqué. C'est pourquoi nombre d'entre nous se tournent vers des intermédiaires. Il serait vraiment bien que les producteurs se regroupent, mais ils le savent déjà ! Si nous achetons parfois à l'étranger, c'est plus souvent pour une question de services que de prix... Il faut faire attention aux idées reçues, et bien voir que les représentants syndicaux de a profession ne sont pas forcément super représentatifs de ce qui se passe localement. C'est pourquoi j'encourage les professionnels à se mobiliser pour les syndicats professionnels... Mais ça bouge déjà, on le sent bien, sur le terrain.

*Lien horticole n°788 du 22 février 2012

P.F.

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