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Lutte biologique Le tigre du platane mis à mal…

©Plante & Cité

Après trois ans de recherches, le programme Petaal, coordonné par Plante & Cité et porté par la société Koppert, livre ses résultats. L'action combinée de trois auxiliaires permet un contrôle efficace du ravageur.

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Après trois ans de recherches, le programme Petaal, coordonné par Plante & Cité et porté par la société Koppert, livre ses résultats. L'action combinée de trois auxiliaires permet un contrôle efficace du ravageur.

Le tigre du platane, Corythucaciliata, reste l'une des principales problématiques phytosanitaires pour les gestionnaires de patrimoine arboré, provoquant des dommages esthétiques, mais surtout des nuisances commoditaires (miellat...). Le programme Petaal, qui a réuni six partenaires pendant trois ans, a été lancé dans l'objectif de déterminer un programme efficace de lutte biologique contre cet insecte.De fin 2008 à 2012, l'efficacité de plusieurs auxiliaires de lutte biologique a été testée en fonction des périodes d'application et de la dose, en associant ou non un adjuvant. Un réseau de villes représentatif des principales zones géographiques a été sollicité. Les résultats des expérimentations ont mis en évidence la vertu :. de deux nématodes entomopathogènes du genre Steinerneima ;. et du prédateur indigène Chrysoperla lucasina, à des doses spécifiques.

Pulvérisation de nématodes et lâchers de chrysopesEn 2011, les résultats de la stratégie globale testée combinant ces auxiliaires ont permis de retenir des modalités pour un contrôle à finalités à la fois préventive et curative :. des pulvérisations de nématodes sur tronc et charpentières en fin d'hiver (avant la migration ascendante des tigres), au printemps et en été sur le feuillage (produits commercialisés, Tigranem ou Nemador) ;. des lâchers d'oeufs de chrysopes en juin sur le feuillage, soit six semaines après la migration du tigre (produits commercialisés, Chrysolys ou Tigrador). Ces produits, commercialisés par Koppert et If Tech, sont les seuls à être issus du programme Petaal.Un outil d'analyse d'image couleur a également été mis au point pour informatiser le diagnostic des dégâts et pour interpréter avec une très grande précision et fiabilité les résultats de la lutte biologique sur un grand nombre d'échantillons.Enfin, les travaux ont fait ressortir la nécessité d'une maîtrise technique des applications et lâchers pour obtenir une efficacité optimale. Ceci implique la connaissance du cycle biologique du tigre du platane (périodes de migration, dynamique spatio-temporelle in situ...) et des conditions d'applications favorables aux auxiliaires (paramètres climatiques, conditions et périodes d'application...).

Un financement national grâce à VegepolysLe projet, évalué et labellisé par le pôle de compétitivité Vegepolys, a pu bénéficier d'un financement par le Fonds unique interministériel de l'État français (fonds réservé aux projets à caractère très innovant issus des pôles de compétitivité) et la Région des Pays de la Loire. Les partenaires en sont la société Koppert, porteuse du projet, Plante & Cité, coordinateur du programme, la société If Tech, l'Institut national d'horticulture et de paysage d'Agrocampus Ouest, le laboratoire d'Ingénierie des systèmes automatisés de l'université d'Angers et la Fredon Paca (Fédération nationale de défense contre les organismes nuisibles).

Photo : en trois ans, le programme Petaal a permis de définir une méthode de lutte biologique efficace sur tigre du platane. Pulvérisations de nématodes et lâchers de chrysopes permettent d'obtenir de bons résultats.

Les résultats complets du programme Petaal seront en ligne sur le site Internet de Plante & Cité (www.plante-et-cite.fr) dans les prochaines semaines.

P.F.

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