Toitures végétalisées L'avenir en rose des toits verts
Le 23 mai, le Critt Horticole-Arrdhor de Rochefort (17) organisait ses deuxièmes rencontres sur ce marché en pleine progression.
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Le 23 mai, le Critt Horticole-Arrdhor de Rochefort (17) organisait ses deuxièmes rencontres sur ce marché en pleine progression.
Les chiffres de l'Adivet (Association des professionnels de la toiture végétale) obtenus auprès de ses adhérents (qui représentent environ 80 % du marché) montrent que les surfaces traitées avec des systèmes extensifs (pour 99 %) et semi-intensifs (pour 1 %) ont dépassé le million de mètres carrés. Une croissance exponentielle puisqu'en 2002 on atteignait à peine les 100 000 m2. Ces chiffres laissent toutefois une marge de progression car on estime que la superficie des toitures susceptibles d'accueillir une végétalisation extensive s'élève à 22 millions de m2.
Si l'on regarde du côté de l'Allemagne...Il existe 10 millions de m2 de toitures végétalisées, souligne Manfred Köhler, président du WGIN, association internationale des professionnels des toitures végétales. Cette différence peut s'expliquer en partie par le fait qu'outre-Rhin il existe des mesures incitatives, des subventions, des déductions fiscales et réglementaires qui en encouragent l'installation, en particulier pour les collectivités territoriales. Ceci dit, la grande majorité des toitures extensives, qui représentent 75 % du marché des toitures en Allemagne est, comme ici, principalement constituée de sédums.
Retours d'expériencesAprès ce tour d'horizon des marchés, la fin de matinée a été consacrée à une table ronde sur des retours d'expériences autour de quatre projets d'aménagement : . un site rural dans les Deux-Sèvres ; . un chais dans un domaine viticole de Charente-Maritime situé dans un site inscrit ; . des projets d'aménagements conduits par une société de promotion immobilière ;. la couverture du musée de l'histoire de la Vendée. On peut en retenir que la réussite d'un projet tient à la conjonction de plusieurs facteurs, au premier rang desquels se trouvent la qualité du substrat et des végétaux, ainsi que la bonne adéquation entre la palette végétale et le support de plantation.Autre élément majeur, l'absolue nécessité de prévoir un entretien, même s'il reste minimum, contrairement à ce que disent certaines entreprises qui utilisent l'argument inverse pour vendre cette technique...
Un travail de diversification éparpilléL'après-midi, les participants avaient le choix entre deux ateliers, l'un sur les programmes de recherche en cours et l'autre sur les techniques de réalisation. Concernant le domaine de la recherche, on peut se réjouir de voir se développer de nombreuses études, principalement orientées autour de la diversification de la palette végétale, de l'impact des toitures végétalisées sur les performances énergétiques ou thermiques des bâtiments et de leurs rôles dans la régulation des eaux pluviales. Mais on peut aussi s'interroger sur la redondance ou l'absence de coordination entre certains projets qui semblent très proches. Ce n'est pas le cas des expérimentations menées par Plante & Cité et le Critt Arrdhor qui travaillent en étroite collaboration sur la gamme végétale. À suivre de près, sur le même thème, le travail de Carmen Van Mechelen, de l'université catholique de Louvain en Belgique, qui vient de démarrer un programme basé sur la sélection de plantes sauvages à partir de l'étude de leurs potentialités écologiques et phytosociologiques.
Photo : La journée s'est achevée par une visite du site d'expérimentation du Critt Arrdhor, à Rochefort-sur-Mer (17), permettent de tester de nouvelles espèces de plantes pour les toitures végétalisées. La diversification de la gamme végétale reste un sujet majeur.
Y.H.
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