Interview « A vrai dire » Favoriser le végétal dans les aménagements…
Thibaut Beauté, président de l'association française des directeurs de jardins et espaces verts publics, partage son regard sur l'horticulture et le paysage. Témoignage...
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Thibaut Beauté, président de l'association française des directeurs de jardins et espaces verts publics, partage son regard sur l'horticulture et le paysage. Témoignage...
Le Lien horticole propose une série de rendez-vous/témoignages avec les différents acteurs de la filière. Commande végétale des collectivités, travail de concert avec les paysagistes, secteur du paysage, mandats municipaux, production, fleurissement... dans l'édition n°803 du 13 juin 2012, Thibaut Beauté répond à Pascal Fayolle. Extraits...
Pour vous, comment s'entendent les familles de la filière ? Les relations sont bonnes. Elles sont basées sur une confiance réciproque et une grande liberté d'expression permettant d'avoir des échanges constructifs, sans sujets tabous. Il y a quelques années, les relations restaient marquées par l'opposition public/privé. Le secteur public n'a maintenant plus peur du privé et ce dernier a compris qu'il avait besoin du public, qui représente pour lui une clientèle importante. Tout le monde est conscient que la filière a besoin de maîtres d'ouvrage compétents, que nous représentons, et d'une maîtrise d'oeuvre forte. Il y a désormais de nombreuses instances où nous nous retrouvons pour construire ensemble des aménagements qui répondent aux besoins des citoyens, ce qui reste le but final de notre mission. Plante & Cité en est le plus bel exemple.[...]Les collectivités sont amenées à concevoir certains projets en interne et à en faire concevoir par des paysagistes. Y a-t-il pour vous une différence significative entre les deux ?L'enjeu est de savoir si une collectivité à la capacité à concevoir un projet. Les paysagistes français ont un savoir-faire indéniable, sont reconnus même à l'étranger où ils sont nombreux à travailler. La réussite d'un projet reste liée à la capacité qu'a le maître d'ouvrage à écrire son projet et à piloter la maîtrise d'oeuvre et la relation avec les futurs usagers du site aménagé. Avec la Fédération française du paysage, nous voulons modifier la loi MOP (maîtrise d'ouvrage publique) pour pouvoir intégrer dans les marchés le suivi de chantier a posteriori et se donner la possibilité de rémunérer les paysagistes sur la durée. Ils sont aujourd'hui rémunérés en pourcentage des travaux. Ils ont donc intérêt à favoriser les prestations onéreuses, ce qui n'est pas le cas du végétal et ne va pas dans le sens des orientations environnementales actuelles. Les rémunérer autrement et sur la durée permettrait de corriger ce défaut.[...] Donnez-nous trois raisons d'être optimistes.Le retour du végétal et de la biodiversité au coeur de nos métiers. La volonté des acteurs de la filière horticole de travailler ensemble. Et l'implication de plus en plus forte des habitants dans les démarches participatives.
P.F.
Pour accéder à l'ensembles nos offres :