Plante et Cité Une journée sur la PBI en espaces verts

Le 26 juin, s'est tenue, à Montpellier, la journée Protection biologique en espaces verts organisée par Plante et Cité.

Y assistaient des représentants de collectivités (Grenoble, Limoges, Marseille, Montpellier, Valence), des enseignants et des sociétés de conseil. « Ces journées permettent par les échanges entre les expériences locales et les résultats des travaux encadrés par Plante et Cité d'ouvrir des pistes d'actions compatibles avec la gestion « naturelle » des espaces urbains », rappelle Patrick Berger, directeur du service « Paysage et biodiversité » de Montpellier, citant René Dubos « Penser global, agir local » ; le « global » étant le sommet de Rio 2012 et le « local » ces journées.Lors de la matinée, ont été présentées les avancées dans les stratégies de lutte pour le contrôle du papillon palmivore Paysandisia archon (Nicolas André, Fredon Languedoc-Roussillon, programme Paysarch), du tigre du platane Corythucha ciliata (Thibault Verfaille, AgroCampus Ouest et Plante et Cité, Petaal) et de la processionnaire du pin Thaumetopoea pityocampa (Jean-Claude Martin, Inra-Avignon, programme Alterpro). Les résultats, encourageants, enrichissent les stratégies existantes (consultables en libre accès sur www.plante-et-cite.fr). Les intervenants insistent sur la complémentarité des méthodes qui doivent être judicieusement adaptées aux situations locales. Il faut veiller plus que jamais à la qualité des applications, plus particulièrement avec l'utilisation de nématodes entomopathogènes.

Témoignages des villesQuant aux expériences des villes, les témoignages concordent sur la nécessité d'observer et de favoriser les régulateurs naturels déjà existants. Jacques Ginet, des espaces verts de la ville de Grenoble, cite des cortèges naturels d'auxiliaires sur tilleul. En arrêtant les traitements systématiques, en les limitant aux zones sensibles, le budget « phyto » de cette ville a été divisé par huit. L'importance de la communication permanente avec le grand public est primordiale. A Montpellier, les espaces verts profitent de la fête de la biodiversité pour expliquer les stratégies mises en place : nichoirs à insectes et à mésanges, éco-pièges, absence de désherbage... Le responsable arboriculture de la ville de Marseille, Jean-Michel Landon, évoque les contraintes réglementaires - délai d'entrée, arrêtés locaux - sur les produits phytosanitaires quels qu'ils soient dans l'application de stratégies de contrôle. L'après-midi, les échanges se sont continués de manière informelle. Dans le parc du château de Grammont, la visite a permis d'observer les symptômes d'attaques du papillon palmivore, les essais en cours sur la taille des nichoirs à mésanges. Dans les serres municipales, les discussions ont été plus axées sur la mise en place et le suivi de la PBI.

Légende photo : La visite a permis d'observer les symptômes d'attaques du papillon palmivore. Photo : Cathy Çaldumbide

Cathy Çaldumbide