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Interview « Le végétal offre une réponse aux problèmes urbains de demain »

©Pascal Fayolle

Jean-Marc Bouillon, Architecte-Paysagiste, président de la FFP, Fédération française du paysage.

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Jean-Marc Bouillon, Architecte-Paysagiste, président de la FFP, Fédération française du paysage.

Quelles sont les relations entre la FFP et les autres familles de la filière horticole ? Elles sont excellentes. Val'Hor est une chance, un outil qui valorise chaque famille professionnelle. Notre faiblesse à nous est le manque de reconnaissance de notre titre : Val'Hor nous aide à la combler. Les dernières Assises du paysage de Strasbourg nous ont permis de mettre en avant notre unité, une unité comme elle n'existe qu'au sein des métiers agricoles. Je pense que nous appartenons tous à des cercles : celui des métiers agricoles, qui nous relie à la FNPHP et à l'Unep, en est un ; celui des métiers de la conception nous rapproche plutôt des architectes... Dans l'ensemble, les membres de la FFP se sentent proches du second cercle, mais nous sommes unis dans le premier par la technique, le végétal...Quelle part occupe le végétal aujourd'hui dans vos projets ?Tout dépend de l'angle sous lequel on prend la question. D'un point de vue économique, les végétaux représentent autour de 10 % du montant des travaux que nous traitons, ce qui n'est pas beaucoup. Mais les plantes sont déterminantes pour la qualité des projets. Avec ou sans arbres, la terrasse d'un établissement ne proposera pas la même ambiance. Pour réaliser des projets peu coûteux, il suffit de les végétaliser fortement ! Si les honoraires des paysagistes en sont moins importants sur le moment, puisqu'ils sont proportionnels au montant des travaux, sur la durée, ces projets permettent de nouer des relations fortes et de bien valoriser son savoir-faire. Le végétal offre aujourd'hui une bonne réponse aux problèmes urbains de demain, offrant en particulier à la ville une meilleure résilience aux changements climatiques. Ce n'est pas un hasard si, ces dernières années, trois paysagistes ont reçu le prix de l'urbanisme.Trouvez-vous facilement les plantes que vous recherchez ?À l'échelle européenne, oui ! Mais la question se pose plutôt entre les entreprises du paysage et les producteurs, car les paysagistes n'achètent pas les végétaux qu'ils choisissent. Ce qui manque aux producteurs français, c'est la capacité de regrouper leur offre et de bien répondre aux besoins de service des entreprises du paysage, en particulier sur la gestion en flux tendus qui impose des livraisons à des heures précises en des points précis sur les chantiers de plantation. Nous, paysagistes, n'allons pas assez souvent en pépinières, mais les producteurs français ont du mal aussi à séduire, à venir nous voir pour nous proposer leurs végétaux. Après un salon comme Paysalia, en décembre dernier, les pépiniéristes étrangers ont assuré un suivi commercial qu'aucun Français n'a fait...

Interview complète dans le Lien horticole n° 813 du 26 septembre 2012, page 8

P.F.

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