Languedoc-Roussillon Cimetières Moins de pesticides, c'est possible
La journée « Objectif zéro pesticide dans les cimetières méditerranéens » a fait salle comble le 13 novembre 2012 au pont du Gard.
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La journée « Objectif zéro pesticide dans les cimetières méditerranéens » a fait salle comble le 13 novembre 2012 au pont du Gard.
La journée technique régionale « Objectif zéro pesticide dans les cimetières méditerranéens », organisée par le Smage (1) des Gardons avec l'appui de la fédération départementale des Civam (2) du Gard, a réuni près de 180 élus, responsables et agents territoriaux du Languedoc-Roussillon (45 communes gardoises et une trentaine de communes des départements voisins), et au-delà (Paca et Rhône-Alpes).
État des lieuxLe succès de la journée illustre la difficulté des communes et de leurs partenaires institutionnels (Agence de l'eau, conseil régional, Fredon, CNFPT, CAUE, ministère de l'Agriculture...) à réduire l'usage des pesticides dans ces espaces fréquentés et sujets au ruissellement.Avec pour thème : « Changer les pratiques d'entretien et favoriser de nouvelles formes paysagères dans les cimetières de notre région », la journée s'est déroulée en trois temps. En début de matinée, l'intervention de Frédérique Garnier, paysagiste et enseignante à Agrocampus Ouest, puis celle de Florence Binesse, consultante formatrice (cabinet Enfora), ont permis de dresser un état des lieux des aménagements et des pratiques d'entretien en Europe et dans la région. Le colloque a ensuite abordé les options permettant d'approcher l'objectif zéro phyto dans les cimetières existants. Clément Baudot, du Syndicat mixte des étangs littoraux (Siel), a présenté les différentes solutions techniques disponibles, qu'il s'agisse des alternatives au désherbage chimique (thermique, mécanique, manuel) ou des solutions préventives (minéralisation, non désherbage et végétalisation). Les témoignages de gestionnaires et d'élus des villes de Grenoble (38), Pérols (34), Magalas (34), La Grande-Motte (34), Saint-Ambroix (30), Lyon (69) et Versailles (78) ont séduit l'assistance, par leur caractère concret et pratique.
Bien concevoir pour moins entretenirLes retours d'expérience montrent que si la problématique varie d'un cimetière à l'autre, la solution passe souvent par une mixité de techniques. L'idéal reste de pouvoir concevoir dès le départ un cimetière paysager, en tenant compte des contraintes réglementaires, mais également environnementales. L'exemple de l'aménagement du cimetière-parc de Verrières-le-Buisson (91) évoqué par Frédérique Garnier ou encore les nombreuses photographies commentées par Florence Binesse et Denis Fraisier (CAUE 34) ont illustré la nécessité de repenser les cimetières comme des lieux de recueillement harmonieux où la nature doit primer. L'occasion de préciser que, malgré la contrainte du climat méditerranéen, la conception d'un cimetière végétalisé permettant un minimum d'entretien est possible en Languedoc-Roussillon. Enfin, les différents témoignages se sont accordés sur la nécessité d'une politique volontariste de la part des élus, de formations techniques pour les agents, et c'est essentiel d'une communication adaptée et régulière auprès de la population. Les actes de cette journée seront disponibles fin janvier 2013.
(1) Syndicat mixte d'aménagement et de gestion équilibrée.(2) Centres d'initiatives pour valoriser l'agriculture et le milieu rural.De gauche à droite : J.-P. Cugno (Ville de Lyon), M. Ordas (Ville de Versailles), F. Garnier (paysagiste), F. Binesse (cabinet Enfora), P. Thiebaut (Ville de La Grande-Motte), D. Fraisier (CAUE 34).
V.V.
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