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CATHERINE ÇALDUMBIDE, CRÉATRICE DE LA SOCIÉTÉ DE CONSEIL SPÉCIALISÉEEN PBI, ALTER'NATURE (26) « Anticiper pour mieux contrôler »

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Après quinze ans d'enseignement et de recherche appliquée au seind'Agrocampus-Ouest à Angers (49), Catherine Çaldumbide, ingénieur horticolediplômée, spécialiste de la protection biologique intégrée (PBI), vient decréer Alter'Nature.

Quels sont les services proposés et pour qui ?

Alter'Nature se positionne comme une société de conseil spécialisée dans laprotection des cultures ornementales, parcs et espaces verts, maraîchage etvergers. Je propose mes services aux professionnels des productions horticoles(sens large du terme), aux diverses collectivités, aux jardineries, mais aussiaux particuliers avertis. Tout au long de ma carrière, comme enseignante etformatrice, comme observatrice et rédactrice des avertissements agricoles oucomme chercheuse, j'ai connu l'évolution de la protection des cultures vers laPBI, collaboré à de nombreuses expérimentations sur le sujet, travaillé à lamise au point d'élevages d'insectes auxiliaires indigènes... C'est dans cecadre qu'ont eu lieu les premières démonstrations de la prédation du tigre duplatane avec des larves de chrysopes : ce sont ces essais in vitro quisont à l'origine des études de Plante & Cité. Je connais bien lesnombreuses difficultés rencontrées par les professionnels pour mettre en placela PBI. Cette démarche nécessite un accompagnement objectif et efficace ;j'aime à dire que la PBI, c'est 80 % de communication.

Quels sont, selon vous, les besoins actuels des professionnels ?

La PBI est mise en oeuvre depuis déjà une quinzaine d'années dans les serreshorticoles, avec l'aide des stations et des fournisseurs d'auxiliaires. Lorsdes formations que j'ai pu mener sur le sujet, j'ai pourtant été surprise desentir certains participants encore démunis face à la PBI. Or, avec del'anticipation, la mise en place de techniques de détection et dereconnaissance de certains ravageurs, un bon réseau de connaissances, cesprofessionnels sont capables de gérer sa mise en oeuvre. Par exemple, aprèsrecensement avec les horticulteurs des problèmes phytosanitaires observés dansles serres, j'élabore un « pressbook » présentant les ravageurs et les maladiespouvant être rencontrés. Dans ce dossier, je regroupe les éléments permettantd'apporter une aide au diagnostic : techniques de piégeage, critères dereconnaissance, fiches descriptives synthétiques, périodes de risque...L'élaboration de ce « pressbook » est un travail important. Bien conçu etréactualisé, il fait gagner du temps et permet de vérifier très vite le type deravageur auquel on peut avoir à faire et, dans le doute, à qui envoyer unéchantillon pour identification.

Par quoi devrait commencer un responsable de pépinière ou un gestionnaired'espaces verts désireux de mettre en oeuvre la PBI ?

Avec de l'humour, je vous répondrais : me contacter ! Tout d'abord, faire unrecensement des ravageurs et maladies susceptibles d'être rencontrés, notammentà l'aide du « pressbook » cité plus haut. Il s'agit d'anticiper pour mieuxcontrôler... Ancienne des avertissements agricoles, je donnerais ce conseil àtout professionnel désireux de mettre en oeuvre la PBI : avoir confiance danscette démarche en se préparant et en préparant son personnel par latransmission de savoir-faire.

Valérie Vidril

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