Protection des plantes Du guide ZNA aux fiches de terrain

Un an après la publication du Guide d'observation et de suivi des organismes nuisibles en zones non agricoles, une réunion nationale, le 27 septembre, à Paris, a permis d'échanger sur les points forts et sur les perspectives d'évolution de ce référentiel rédigé par Plante & Cité en 2011, à la demande du ministère en charge de l'agriculture. Cette rencontre était animée par Gilbert Chauvel, expert national en zones non agricoles (ZNA), et Jérôme Jullien, expert national en surveillance biologique du territoire à la DGAL-SDQPV (1). Elle a rassemblé une quarantaine de personnes, principalement les rédacteurs des bulletins de santé du végétal (BSV) en ZNA et des chefs de projet Écophyto du Service régional de l'alimentation (SRAL).

Après un rappel des objectifs de l'épidémiosurveillance dans le domaine végétal et une présentation argumentée du guide, la discussion a porté sur l'état des lieux des réseaux régionaux, les principaux couples plantes hôtes-bioagresseurs à suivre, la mise en oeuvre des protocoles d'observation, la saisie des données brutes et leur interprétation, la pertinence des messages diffusés dans les BSV et les rapports phytosanitaires annuels. La surveillance des gazons, actuellement non renseignée dans le guide, a fait l'objet d'un point particulier.

Une base à vulgariser sous forme de fiches

Actuellement, vingt et une régions métropolitaines et trois départements d'outre-mer réalisent une surveillance phytosanitaire régulière des parcs, jardins, espaces verts et voies de communication pour les collectivités et les entreprises privées de ce secteur. Après une analyse des risques phytosanitaires, les informations épidémiologiques sont diffusées régulièrement et gratuitement dans les BSV. Tous les participants ont reconnu que le guide d'épidémiosurveillance en ZNA est un outil complet, mais qu'il est assez difficile à utiliser en l'état, malgré son index à deux entrées (plantes sensibles et organismes nuisibles). C'est pourquoi, il a été décidé, dès 2013, d'en extraire des fiches simplifiées et didactiques pour faciliter son emploi sur le terrain par les observateurs. Ce travail, conduit par la DGAL-SDQPV, associera Plante & Cité, des Fredon et des Fdgdon (2). Outre les suivis programmés et réalisés d'après des protocoles, la DGAL demande que les observateurs signalent tout foyer parasitaire important, le plus tôt possible, de façon à éviter la dissémination des organismes nuisibles les plus préoccupants en espaces verts.

(1) Direction générale de l'alimentation-Sous-direction de la qualité et de la protection des végétaux. (2) Fédérations régionales de défense contre les organismes nuisibles et Fédérations départementales des groupements de défense contre les organismes nuisibles.