Fleurissement Label en mouvement, terrain mouvant

Les années paires le Conseil national des villes et villages fleuris (CNVVF) organise habituellement des assises nationales. Des rendez-vous généralement consensuels organisés dans une ville 4 fleurs sur deux jours. Pour différentes raisons cette année, cette manifestation a été réduite à une journée à Paris, le vendredi 23 novembre. Mais il n'est pas certain que les participants y aient perdu au change. Les débats y ont été globalement plutôt passionnés, les insatisfaits ayant pour une fois choisi de s'exprimer en cours de séance...

Pour des collectivités qui s'engagent

Le principal point de friction de la journée a porté sur le projet de lifting dont fait l'objet le panneau des villes et villages fleuris. Tout le monde est unanime pour envisager un changement : ses fleurs rouges sur fond jaune avec un liséré foncé épais ont fait leur temps. L'idée est donc de le faire évoluer. En douceur, ont prévu le CNVVF et l'agence Com'Next, qui va faire appel au vote, sur un site Internet dédié, pour choisir le design de sa prochaine signalétique.

L'internaute intéressé pour participer au débat pourra composer son panneau à partir de polices de caractères, de couleurs de fond ou de contenus s'inscrivant plus ou moins en rupture avec l'existant. Pas sûr que la multiplicité des solutions proposées offre aux décideurs un choix clair, d'autant que nombre de voix se sont élevées pour regretter que les propositions du conseil ne soient pas en rupture plus nette avec l'existant... La grille de notation fait également, dans le monde du fleurissement, l'objet de nombreux débats et va subir un profond remaniement. Un groupe de travail a élaboré un document destiné à pouvoir mieux juger les communes en fonction de leur typologie. Très complète, la nouvelle grille fait, au premier abord, un peu peur aux jurys départementaux et régionaux qui doivent évaluer de nombreuses collectivités en peu de temps. Testée dans deux régions cette année, elle doit être opérationnelle l'an prochain.

Enfin, toujours au chapitre des nouveautés, le CNVVF va engager une campagne d'adhésion auprès des villes labellisées. L'idée est de maintenir la gratuité du label, mais de proposer, via le site Internet du Conseil, des services plus aboutis aux villes et villages prêts à payer en retour une cotisation relativement modique, mais qui permettrait à la structure nationale d'assurer son financement à l'heure où les subventions ont tendance à régresser.

Valhor signe de nouveau

À retenir aussi, une étude commanditée par Val'Hor et présentée par son directeur Jean-Marc Vasse, qui montre que les habitants des communes fleuries ayant connaissance du fait que leur ville est labellisée sont de plus gros consommateurs de végétaux. D'où l'intérêt pour Val'Hor de poursuivre sa participation au financement du label. Une convention a été signée à ce sujet entre les deux organismes. Nous reviendrons plus largement sur ces derniers points dans une prochaine édition...

Pascal Fayolle