Programme 2013 Le travail de sauvetage des palmiers se poursuit
L'AFPP donne rendez-vous en janvier, à Nice, sur le thème des palmiers et en octobre, à Toulouse, sur l'entretien des espaces verts...
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Le 18 octobre dernier, à Paris, l'Association française de protection des plantes (AFPP) a présenté les grandes lignes du programme du « colloque méditerranéen sur les ravageurs des palmiers » qui se tiendra à Nice du 16 au 18 janvier 2013. Il sera organisé en partenariat avec la Ville de Nice, l'Inra, le ministère de l'Agriculture, et le Cosave (conseils en santé du végétal).
Parmi les plantes exotiques qui suscitent toujours l'engouement du public, les palmiers constituent une gamme emblématique, en particulier sur la Côte d'Azur. Sylvia Gahlin, coordinatrice du comité de pilotage pour la lutte contre les ravageurs du palmier du département des Alpes-Maritimes (Copil 06), souligne : « À Nice, on estime à près de 17 000 le nombre de sujets plantés sur le domaine public et dans les jardins privés. À Hyères, le patrimoine communal atteint plus de 5 000 arbres. Et sur l'ensemble des 35 communes du Copil 06 75 000 ! » Présents dans cette région depuis le milieu du XIXe siècle, les palmiers ont été plantés plus tard, mais sont aussi en nombre dans la région Languedoc-Roussillon, ainsi que sur la façade atlantique et les côtes bretonnes.
Une quinzaine de nations présentes
S'il existe deux espèces endémiques en Europe, l'essentiel des palmiers ornementaux sont originaires du sud de l'Amérique du Nord, d'Amérique du Sud ou du Moyen-Orient. Avec un mode de croissance par le coeur de la plante et une structure qui permettent la présence de nombreuses « cachettes », l'introduction de ravageurs semblait inévitable dans un contexte de mondialisation des échanges commerciaux. C'est chose faite en France depuis le début des années 2000, avec deux ravageurs principaux : Paysandisia archon, papillon palmivore originaire d'Argentine, détecté en 2001, et Rhynchophorus ferrugineus, charançon rouge du palmier originaire d'Asie, détecté en 2006. Si ces insectes sont insignifiants dans leurs aires d'origine, car contrôlés par des prédateurs, ils se sont révélés particulièrement dangereux en France et, plus largement, en Europe du Sud et dans le bassin méditerranéen. L'un comme l'autre peuvent conduire à la mort des sujets atteints, avec des conséquences sur le plan paysager, mais aussi économique et sécuritaire. En effet, les chutes de palmes voire de la « tête » complète peuvent provoquer des dégâts importants.
Le colloque réunira une quinzaine de nations concernées par la problématique des ravageurs sur palmiers avec pour objectif de faire un point sur la biologie des insectes et les aspects réglementaires, et de partager les expériences menées ces dernières années en matière de lutte préventive ou curative. Seule une stratégie globale impliquant les élus, les services techniques des communes, les États, les entreprises du paysage, les producteurs et les chercheurs permettrait d'enrayer cette destruction qui progresse à vitesse grand V. Cette réunion était aussi l'occasion de lancer l'appel à communication pour la troisième conférence sur l'entretien des espaces verts, jardins et autres zones non agricoles, qui se tiendra du 15 au 17 octobre 2013 à Toulouse.
Yaël Haddad
En savoir plus : www.afpp.net, rubrique « calendrier ».
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