Agences de l'eau À la reconquête des milieux aquatiques

Les orientations des aides apportées par les six Agences de l'eau françaises (*) pour la période 2013-2018 ont été adoptées cet automne. Dans le cadre de leurs dixièmes programmes, elles mobiliseront 13,3 milliards d'euros et cibleront leurs interventions. Après un soutien à l'équipement dans le cadre de la mise aux normes européennes des stations d'épuration, les actions seront fixées sur une logique de résultats pour la reconquête du bon état des milieux aquatiques.

Priorité à...

Parmi les grandes priorités en essor, la lutte contre les pollutions passera notamment par la protection des aires d'alimentation des captages d'eau potable et la promotion de techniques alternatives aux pesticides. La restauration des milieux aquatiques, des zones humides et de la continuité écologique constitue la deuxième priorité pour laquelle les capacités de financement globales sont très fortement augmentées. Vient ensuite la gestion des ressources en eau (économies, lutte contre les fuites, maîtrise des prélèvements) en anticipation au changement climatique. Cette thématique prend de plus en plus de poids dans les bassins ouest, sud et sud-ouest. Les actions pour le littoral ou l'assainissement non collectif des petites communes sont également répertoriées. Selon le principe « pollueur-payeur », les redevances sur les prélèvements en eau et celles liées aux rejets toxiques ont été augmentées. Chaque agence privilégiera certains enjeux selon la situation de son bassin. Par exemple, celle de Rhin-Meuse ciblera la lutte contre les pollutions diffuses agricoles et la restauration des milieux aquatiques. Les actions financées sont diversifiées : actions pour économiser de l'eau en production ou en ZNA, protection des captages, renaturalisation des berges, plantation de bandes enherbées, protection de zones humides...

Valérie Vidril

(*) Adour-Garonne, Artois-Picardie, Loire-Bretagne, Rhin-Meuse, Rhône-Méditerranée et Corse, Seine-Normandie.