En plein boom, les marques régionales sont un bon moyen de répondre à une aspiration de plus en plus forte de notre société : consommer local. Mais leurs contours restent parfois un peu flous et le consommateur pourrait détester demain ce qu'il adore aujourd'hui...
Les récents débats qui ont accompagné les élections du printemps ne le démentiront pas : les Français prennent de plus en plus conscience que leurs modes de consommation influent fortement sur l'économie locale. Et donc par ricochet sur leur propre emploi. Sans compter que l'empreinte carbone d'un bien produit à proximité doit logiquement être inférieure à celle d'un produit importé, autre notion qui fait son chemin dans les esprits.Consommer local pour sauver les emplois et la planète, épiphénomène essentiellement médiatique ou véritable lame de fond ? Difficile à dire... Seule une étude poussée du comportement du consommateur pourrait le mesurer, car tout en affirmant vouloir maintenir une production locale et faire acte de citoyenneté, ce dernier continue à aller vers les produits les moins chers, souvent importés... et nos usines continuent de fermer. Globalement, pas de doute, la prise de conscience est en route et afficher le caractère « local » d'un produit est devenu tendance.Les produits horticoles n'y échappent pas et, dans de nombreuses régions, des initiatives voient le jour. À tel point que l'on peut imaginer qu'il ne faudra pas bien longtemps avant que notre territoire soit entièrement couvert. Reste donc à se poser la question de l'intérêt de se doter d'une marque, des conditions de sa mise en oeuvre et des limites de cet outil commercial...