Les visiteurs français présents sur le salon pour le matériel et l'équipement de pépinière ne regrettent pas leur long trajet jusqu'à Ellerhoop, les 23 et 24 août derniers.
Parmi les professionnels venus de France, il y a ceux qui se sont déplacés individuellement, comme Pascal Levavasseur (pépinières Levavasseur, 49). Le pépiniériste angevin était investi d'une mission pour la Région Pays de la Loire. L'objectif était de trouver des solutions visant à diminuer la pénibilité du travail en pépinière. Un but, avec l'amélioration de la productivité, que chacun des entrepreneurs français a plus ou moins en tête. Pour Jean-Marie Chatelain (pépinières Chatelain, 95), la clé du développement de l'exploitation réside dans la mécanisation : « C'est parce que nous avons mécanisé que nous avons aujourd'hui 100 ha de pépinière. » Le pépiniériste a visité le salon allemand dans le cadre d'un voyage organisé par le Conseil horticole d'Île-de-France et Horti Pépi.Réflexion, adaptation, solution « Nous recherchons du matériel qui peut convenir à nos entreprises ou les évolutions possibles à apporter à notre équipement », explique Jean-Marie Chatelain. « Nous nous tenons informés des techniques d'avant-garde (GPS...). » Pas question pour autant d'aller trop vite. Les pépiniéristes français, pas forcément impressionnés par les énormes arracheuses ou les porte-outils autonomes, restent prudents et attentifs. Telle machine à planter les tuteurs ou telle arracheuse de mottes à lames droites ne conviennent à l'évidence pas à leurs terrains argileux. Cette « minimotteuse » pourrait remplacer la bêche : mais attention au temps perdu à centrer la plante ! « Les solutions ne résident pas forcément dans de gros matériels », précise Emmanuel Lebas, des pépinières de la Vanlée (50). Il peut s'agir simplement d'un nouveau système d'attache pour le palissage, d'un sécateur ajustable gaucher/droitier, d'un lien de tuteurage élastique et biodégradable... « Le salon permet aussi de trouver des idées que nous pouvons reprendre ou adapter chez nous », poursuit Patrice Gautier, des pépinières Gautier Fichet (50). « Et puis, c'est l'occasion de discuter en direct avec les fabricants des machines pour remonter les problèmes techniques rencontrés. » Un salon incontournable Le salon allemand « Techniques de pépinière » sait se faire désirer, en ne se tenant que tous les cinq ou six ans. Pour la deuxième fois consécutive, il s'est déroulé à Ellerhoop, à 25 km au nord-ouest de Hambourg. « C'est le meilleur salon sur la pépinière que j'ai suivi », affirme Patrice Gautier (pépinières Gautier-Fichet), qui rappelle « qu'avant, on avait Hortimat ! » Pour une partie de l'équipement, « c'est une autre échelle », reconnaît Matthieu Rodrique (pépinières de Chenoise). « Mais on trouve toujours des idées pour améliorer le travail dans nos entreprises. »