DÉTECTION
La cochenille diaspine du rosier ou cochenille à bouclier du rosier (Aulacaspis rosae) est un insecte parasite de l'ordre des hémiptères, du sous-ordre des homoptères et de la famille des Diaspididae. Cette espèce subtropicale est indigène de Nouvelle-Calédonie. Comme beaucoup de cochenilles diaspines, elle a été introduite en France métropolitaine à la faveur d'échanges commerciaux. Aulacaspis rosae connaît aujourd'hui une distribution mondiale. Elle est recensée en Europe, en Asie, en Afrique, en Amérique du Sud et centrale, aux États-Unis, au Canada et en Océanie. Les infestations de rosiers surviennent le plus souvent en situation abritée. On peut également détecter ce ravageur sur les tiges de ronce (Rubus fruticosa), de framboisier (Rubus idaeus) ou de groseillier (Ribes grossularia), occasionnellement sur les feuilles. Les rosiers sauvages (églantiers) sont plus sensibles que les hybrides et les Rubus cultivés sous abri sont davantage exposés aux attaques. En cas de pullulation, des tiges dépérissent et les sujets atteints peuvent même mourir. La cochenille du rosier présente un profond dimorphisme sexuel. Le bouclier de la femelle adulte est assez résistant, presque aplati, subcirculaire, de dimension plus importante que celui du mâle. Il est formé par la superposition des exuvies larvaires jaune brunâtre et nymphales. Le bouclier mâle est de forme allongée en bâtonnet ou elliptique. Son corps tricaréné est blanc. Chez les cochenilles diaspines, les organes sensoriels (antennes, yeux) sont atrophiés, lorsqu'ils ne sont pas absents. L'appareil buccal, de type piqueur, est formé par un long stylet. Ce rostre souple et fin permet à l'insecte d'aspirer la sève à l'aide d'une pompe animée par de puissants muscles. Au repos, cet organe est enroulé dans une poche ventrale appelée crumena. La salive injectée dans les tissus de la plante au moment des prélèvements alimentaires contient des substances toxiques qui provoquent des déformations et des nécroses de tissus. Les derniers segments du crumera forment le pygidium. Celui-ci porte à son extrémité des sortes de peignes dont l'examen microscopique permet la détermination spécifique. Outre ce critère de reconnaissance morphologique, on distingue au laboratoire la vulve, l'anus, ainsi que plusieurs grandes cirières qui sécrètent la cire nécessaire à la constitution du bouclier.