Pour la première étape de son tour de France des territoires ruraux, Bruno Le Maire a choisi de se déplacer chez un horticulteur. « Je commence par le Loiret, sur l'invitation du président de la FNSEA, et par un secteur qui connaît des difficultés, une des filières les plus menacées », a expliqué le ministre. La pépinière de Xavier Lavedeau, à Saint-Denis-en-Val (45), compte vingt salariés permanents et une dizaine de saisonniers, dont sept engagés via un groupement d'employeurs. « Les emplois saisonniers agricoles sont exonérés de charges, mais lorsque l'on essaie de les pérenniser grâce au groupement d'employeurs, on perd cette exonération », a regretté Jean-Marie Fortin, président du syndicat des horticulteurs du Loiret, lors d'une table ronde.
La TVA, source d'inquiétude
Et Dominique Boutillon, présidente de la Fédération nationale des producteurs de l'horticulture et des pépinières (FNPHP), d'ajouter : « La consommation des produits horticoles est en baisse depuis plusieurs années. Toute augmentation des prix a une incidence sur nos marchés. Quand nous entendons que la TVA pourrait augmenter de trois points, nous sommes inquiets. » Pour redonner un nouveau souffle aux filières végétales, le ministre de l'Agriculture souhaite mettre en place « rapidement des actions économiques fortes. (...) Je suis un défenseur de l'allègement des charges qui pèsent sur le travail. Mais je reste réservé sur un transfert massif de charges sur le taux de TVA, car cela pèserait sur la consommation des ménages et donc sur le moteur économique du pays. » Les modalités de la TVA sociale, qui consiste à transférer une partie du poids des cotisations sociales, salariales et patronales, vers une TVA majorée, seront présentées après le sommet social du 18 janvier 2012.
Aude Richard