Serre. Vigilance sur Duponchelia

La larve de Duponchelia fovealis - ici détectée dans un jeune plant de Pelargonium zonale - peut entraîner le flétrissement du feuillage, en rongeant les pétioles ou en creusant des galeries à l'intérieur des tiges, du collet et des racines.PHOTOS : JÉRÔME JULLIEN
La larve de Duponchelia fovealis - ici détectée dans un jeune plant de Pelargonium zonale - peut entraîner le flétrissement du feuillage, en rongeant les pétioles ou en creusant des galeries à l'intérieur des tiges, du collet et des racines.PHOTOS : JÉRÔME JULLIEN

Un début d'infestation de Duponchelia fovealis a été détecté sur un lot de jeunes plants de Pelargonium zonale.

Le signalement ce mois-ci de Duponchelia dans une exploitation horticole des Pays de la Loire rappelle les producteurs à la vigilance. La chenille à tête noire, foreuse de tiges et de racines, diffère de celle du brun des géraniums et Pelargonium Cacyreus marschalli (chenille poilue vert clair marquée de rose) et de la teigne des plantes tropicales, Opogona sacchari, (larve translucide blanc grisâtre à marron).

Un redoutable nocturne polyphage

L'insecte polyphage, nocturne, très actif en serre, est un émergent originaire des pays méditerranéens et des îles Canaries, signalé depuis 1998 en France. Il parasite diverses plantes d'ornement : Azalea, Bacopa, Begonia, Bellis perennis, Cineraria, Chrysanthemum, Codiaeum, Coleus, Gerbera, Heuchera, Impatiens, Kalanchoe, Pelargonium, Rosa, Sambucus, Ulmus... avec une prédilection pour le cyclamen et le poinsettia. Les attaques sont souvent localisées dans les endroits humides, mais la chenille peut également se cacher dans le substrat et les débris organiques sous les tablettes.

Malgré sa nuisibilité, D. fovealis n'est pas réglementé dans l'Union européenne. Une observation attentive des jeunes plants est indispensable dès leur introduction dans l'entreprise. On scrutera les parties basses des plantes, surtout la face inférieure des feuilles (pontes le long des nervures). Dès le début de culture, on installera des pièges à phéromones sexuelles (modèle à eau ou delta), plus spécifiques que le piégeage lumineux pour capturer les papillons mâles brun gris, à l'abdomen fin et long, dont l'extrémité se relève.

Dix jours après les premières captures ou dès l'observation de morsures, on appliquera du Bacillus thuringiensis ou des nématodes entomopathogènes Steinernema carpocapsae compatibles en PBI.

En lutte chimique, on pulvérisera un ovicide-larvicide à base de diflubenzuron sur les jeunes plants d'arbres et d'arbustes, ou un produit systémique contenant du thiaméthoxam ou du thiaclopride en culture florale.

Jérôme Jullien

La larve de Duponchelia fovealis - ici détectée dans un jeune plant de Pelargonium zonale - peut entraîner le flétrissement du feuillage, en rongeant les pétioles ou en creusant des galeries à l'intérieur des tiges, du collet et des racines.

PHOTOS : JÉRÔME JULLIEN

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