Plus de deux cents personnes ont répondu à l'appel de l'Astredhor lors de ses journées techniques dont le thème portait cette année sur les sols et substrats. Sans surprise, les principales thématiques explorées ont été la tourbe et les questions environnementales qu'elle pose, la mycorhization, et surtout la fertilisation organique et son comportement dans les substrats.
Mieux adapter le substrat aux consommateurs
Les journées ont été ouvertes par Jacques Weber, économiste et anthropologiste, qui a rappelé la nécessité de mieux valoriser les services rendus par la nature. Il a incité chacun à s'interroger sur ses pratiques et leurs conséquences sur la biodiversité et donc l'équilibre des écosystèmes. La première journée n'a pas permis d'apporter de vraie réponse à la question de la durabilité de la tourbe. On exploite une infime fraction de son potentiel, pour partie seulement pour les substrats, et on pourrait à ce titre considérer que le prélèvement est indolore.
Mais elle se renouvelle si lentement... Pour ce qui est des mycorhizes, il faut rappeler qu'un substrat ne peut être mycorhyzé, mais peut seulement contenir des composants des champignons susceptibles de favoriser la future relation mycélium/racine.
Enfin, on commence à maîtriser quelques itinéraires techniques de fertilisation organique, les stations de l'Astredhor en ont testé plusieurs, mais on ne peut encore vraiment préciser comment les engrais se comportent vis-à-vis du substrat et de la plante. Les dates d'apports pour que la plante soit toujours correctement fertilisée sont encore à affiner.
La table ronde finale, sur le thème des « Substrats de demain », a permis d'approfondir ces questions et d'en aborder une autre également cruciale : Comment satisfaire à la fois le producteur et le consommateur, sachant qu'actuellement, les substrats de culture ne conviennent pas toujours au consommateur final, parce que trop drainant et trop exigeant en eau et fertilisants pour le jardinier ? Quant à la seconde journée, elle a permis aux participants qui le souhaitaient de visiter la station d'essais du CDHR Centre, ainsi que les entreprises Plandorex, Pépinières Dupont J. & Fils, Les trois Chênes, Lavedeau et l'entreprise de plantes en pot Serge Gatelier.
Pascal Fayolle