La Fédération nationale des producteurs de l'horticulture et des pépinières (FNPHP), s'inscrit en faux contre les propos « alarmistes » tenus par « de nombreux médias et prévisionnistes divers sur la situation de l'eau en France et la sécheresse actuelle et surtout à venir. Certains s'aventurent même dans des prévisions à long terme couvrant une période allant jusqu'au mois de juillet ! », s'indigne-t-elle dans un communiqué. « Quelle fiabilité peut-on raisonnablement accorder à de telles prévisions ? »
Le risque pointé par la fédération est effectivement que les consommateurs, effrayés par la perspective de ne pouvoir arroser, fassent le choix de ne pas planter. « Et s'il n'y avait pas que ce seul et unique scénario ? », s'interroge-t-elle. En effet, et sans nier le niveau actuellement insuffisant des réserves de nos nappes phréatiques et la faible pluviométrie des mois écoulés, nous avons tous en mémoire la situation du printemps et les annonces de « canicule du siècle » pour l'été 2011. On se souvient de ce qui en a été par la suite avec un mois de juillet froid et pluvieux comme rarement ! Aujourd'hui, les horticulteurs et les pépiniéristes incitent donc leurs concitoyens à ne pas céder à cette sinistrose ambiante et, bien au contraire, à s'occuper activement de leur jardin, quel qu'il soit.
La FNPHP note au passage qu'il est d'autant plus nécessaire de remplacer des végétaux dans les jardins que la vague de froid de février a causé bien des dégâts sur les plantes les plus fragiles. Mais surtout, il importe de bien expliquer aux jardiniers que, « grâce à l'évapotranspiration, les végétaux humidifient l'air et concourent ainsi à une bonne alimentation du cycle de l'eau et des pluies ultérieures tout en participant également à la lutte contre le réchauffement climatique. Donc, plantons pour la pluie ! »
Pascal Fayolle