La station d'expérimentation horticole Ratho (Rhône-Alpes Techniques horticoles) à Brindas, dans le Rhône (69) et la structure d'accompagnement GIE Dauphiné Savoie Horticulture ont évolué, depuis le 1er janvier 2012, avec la création d'un pôle de ressources régional horticole comptant désormais une seule entité, le Ratho.
Pourquoi cette évolution ?
Les équipes du Ratho et du GIE Dauphiné Savoie travaillent sur ce rapprochement depuis plusieurs années avec les structures publiques départementales et régionales dont la chambre régionale d'agriculture qui s'est fortement impliquée. Ce regroupement des compétences est avant tout destiné à créer une synergie entre ces deux ressources stratégiques en Rhône-Alpes : une structure d'expérimentation d'un côté et une structure de développement et d'accompagnement de l'autre. Les techniciens de développement sont les vecteurs indispensables pour relayer les résultats d'expérimentation sur le terrain et pour la diffusion du savoir. Créer du savoir sans le diffuser n'a pas de sens. Si on n'occupe pas cette place, on laisse le champ libre au seul argumentaire commercial.
Le Ratho fédère désormais la recherche et le développement pour l'horticulture et la pépinière. Sur cette thématique, les chambres d'agriculture régionales et départementales ont à présent un interlocuteur unique. Le GIE, établi à l'origine sur les deux départements Savoie et Isère, avait progressivement étendu sa zone d'action à d'autres départements de Rhône-Alpes. Au sein du Ratho, ce pôle développement confirme ainsi son positionnement régional, Rhône-Alpes et Auvergne.
D'un point de vue financier, ce regroupement des structures va permettre quelques économies d'échelle, aspect d'autant plus important que l'intervention publique, notamment la dotation de France-AgriMer, est aujourd'hui en nette diminution. Cette baisse des financements publics nous contraint, malgré les économies d'échelle, à revoir à la hausse le prix de nos prestations et à faire évoluer les outils de diffusion de l'information qui passeront prioritairement par voie numérique.
Comment les entreprises horticoles vont-elles s'impliquer dans ce nouveau pôle de ressources ?
Les adhérents sont les bénéficiaires de ce regroupement par une meilleure circulation de l'information, plus réactive, et par l'élargissement de nos services d'accompagnement, avec une offre de service plus souple, voire à la carte pour mieux répondre aux besoins.
Les entreprises souscrivant à des préoccupations communes sont invitées à se réunir au travers de ce que l'on appelle des clubs techniques. Ces réunions, animées par les techniciens autour d'une ou plusieurs thématiques, ont deux buts. D'une part, elles visent à renforcer les échanges entre les professionnels, avec un partage d'expériences et expérimentations diverses, avec une nouvelle forme d'appui collectif. D'autre part, l'objectif est de proposer des programmes d'expérimentation pour la station et de participer à leur orientation. Cette implication des professionnels est primordiale si on veut que les programmes de recherche collent aux réalités et aux besoins du terrain. L'expérimentation et la recherche sont nécessaires pour que l'horticulture aille de l'avant. On attend aujourd'hui que les horticulteurs et pépiniéristes nous aident par leur adhésion et en s'impliquant activement sur la teneur des programmes de recherche. Choix purement techniques ou tenant compte des réalités du marché, c'est une des questions sur lesquelles nous invitons les adhérents à se positionner.
Aux côtés des horticulteurs et des pépiniéristes, les rosiéristes nous ont rejoints au sein de ce nouveau pôle de ressource horticole régional, notamment au travers du programme Rosa fortissima, un nouveau projet qui renforce la compétitivité des obtenteurs et l'ensemble de la filière française des rosiers de jardin.
Claude Thiery