INTERVIEW Les producteurs comptent sur nous comme nous comptons sur eux
Alors que le funeste printemps 2013 se termine, 5 responsables de la distribution, Antoine Adam (Floralie's Garden à Reims, Eric Bouchet, Botanic, Michel Conte, Jardiland, Bruno Lanthier, Truffaut et Patrick Lorie, FNMJ) témoignent de la manière dont s'est déroulée pour eux cette saison et les conséquences qu'elle aura à moyen terme sur la profession.
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Alors que le funeste printemps 2013 se termine, 5 responsables de la distribution, Antoine Adam (Floralie's Garden à Reims, Eric Bouchet, Botanic, Michel Conte, Jardiland, Bruno Lanthier, Truffaut et Patrick Lorie, FNMJ) témoignent de la manière dont s'est déroulée pour eux cette saison et les conséquences qu'elle aura à moyen terme sur la profession.
Extraits.
Quelle est l'impact de ce printemps sur les ventes de végétaux à ce jour ?A.A. : Nous sommes à - 15 % sur le marché aux fleurs, - 20 en pépinière.
E.B. : Par rapport à 2012, nous sommes à - 20 %, mais cette année avait été pour nous exceptionnelle. Par rapport à 2011, le retard n'est « que » de 14 à 15 % sur ces mêmes mois.
M.C. : - 25 % sur la pépinière, - 15 % sur le marché aux fleurs et - 10 % pour la serre chaude
B.L. : Chez Truffaut, le trafic en magasin se situe autour de - 10 %, mais les ventes de végétaux sont plutôt à - 20 %.
P.L. : au niveau national, nous sommes à - 18 % sur le MAF et à - 23 % en pépinière.
Quels enseignements tirez-vous d'une pareille année ? Va-t-elle modifier votre manière de travailler avec le monde de la production ?A la quasi-unanimité, l'année 2013 est un accident climatique qui ne devrait pas se reproduire de sitôt et il n'est pas forcément indispensable de modifier l'organisation des approvisionnements pour l'instant. Sauf à ce que ce genre d'anomalie climatique se reproduise...Mais Michel Conte pense que « cette année pose le problème de l'importance des engagements et commandes anticipées. Il est clair que la tendance, au moins jusqu'à mi-2014, va aller vers une réduction des anticipations et une augmentation des achats d'opportunité. Le rôle de la Centrale va être de tempérer cette réaction naturelle et de conserver une organisation de nos approvisionnements, afin d'éviter les problèmes de rupture et une baisse trop forte des mises en production.
Le mois de juin, qui a enfin vu le beau temps s'installer, est-il susceptible de permettre un rattrapage des ventes ?Début juin a été excellents sur certains magasins, en hausse mais pas de manière très significative dans d'autres, voire simplement « normal » dans certaines régions. Globalement, personne ne pense pouvoir rattraper le retard pris sur l'ensemble du printemps. Toutefois, si Bruno Lanthier pense que les urbains auront bientôt la tête plutôt aux vacances qu'au jardin, Antoine Adam pense au contraire que juin et même juillet restent des mois où les gens jardinent et consomment du végétal. Mais les producteurs auront-ils encore du végétal à vendre ? Cela pourrait-être le facteur le plus limitant pour les ventes d'été...
Pour en savoir plus, en particulier les résultats de la Fête des Mères et les conséquences de la suppression de certains tracts promotionnels prévus par les enseignes, rendez-vous dans le Lien horticole n° 847 du 19 juin.
P.F.
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