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Fleurissement Un hymne aux jardiniers

A Montargis, fière de sa quatrième fleur obtenue en 2012, les participants ont visité les stands des fournisseurs et assisté aux sept conférences sur le thème « Jardinier... artiste et technicien : un métier en pleine (r)évolution ».©Valérie Vidril. A Montargis, fière de sa quatrième fleur obtenue en 2012, les participants ont visité les stands des fournisseurs et assisté aux sept conférences sur le thème « Jardinier... artiste et technicien : un métier en pleine (r)évolution ».©Valérie Vidril.

Les Assises régionales du fleurissement (ARF) ont mis en exergue, à Montargis (45), l'évolution du métier de jardinier, à la fois artiste, technicien et pédagogue.

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Les Assises régionales du fleurissement (ARF) ont mis en exergue, à Montargis (45), l'évolution du métier de jardinier, à la fois artiste, technicien et pédagogue.

Lors de la 19e édition des Assises du fleurissement, à Montargis (45), les différents intervenants ont dressé un portrait du jardinier d'aujourd'hui : un artiste polyvalent au rôle capital. Certes, le métier nécessite de maîtriser la technique, d'être observateur et organisé comme le souligne Roland-Marie Marceron, président de l'ARF-Centre, en introduction. Mais ce technicien doit aussi être inventif et savoir communiquer.

Artiste et technicien« Ce 1 % de création artistique, c'est ce qui nous rend fiers », accorde Sylvie Schlumberger, chef du Service espaces verts (SEV) d'Aulnay-sous-Bois (93) ; le travail assidu, ardu et pas toujours reconnu constituant les 99 % restants. Jeux des textures, contraste des couleurs et des hauteurs, plantes structurantes... le jardinier inspiré exprime sa sensibilité dans des massifs plein d'harmonie. Pour favoriser cet esprit créatif, Sylvie Schlumberger a élargi la possibilité de création à chacune de ses équipes, plutôt que de la réserver à un ou deux uniques responsables. « Mais la composition ne s'improvise pas, il faut parfois des années pour exprimer cette sensibilité. » L'oeuvre paysagère valorise ainsi son environnement : « On construit un paysage, on ne construit pas seulement un massif de fleurs... » Les moyens de concevoir ne manquent pas : en plus de jouer sur la palette végétale, le jardinier use de son sécateur pour dégager la silhouette d'un arbuste ici, tailler un conifère en nuage, là. Il incorpore des pergolas ou des mâts qui se font les supports de grimpantes, des silhouettes à sa façon qui racontent une histoire... « Comme un cuisinier, il doit savoir utiliser tous les ingrédients à sa disposition », explique Gilles Ribière, fleuriste-jardinier à Bourges (18).

Passion et communication« Jardinier, c'est avant tout un métier de passion », insiste Sylvie Schlumberger. Une passion que ce professionnel aime à exprimer à l'occasion des fêtes des plantes organisées par les communes où le public est d'ailleurs toujours au rendez-vous, ou lors d'animations pédagogiques. Car, technicien, artiste, artisan, le jardinier d'aujourd'hui se fait également le gardien de la biodiversité. « Notre métier évolue », conclut Marc Bréhat. Et le chef du SEV de La Baule (44) de citer toutes ces mutations : gestion différenciée, zéro pesticide, budget en baisse, réglementations en hausse, communication... Le jardinier embellit le cadre de vie, mais comme le rappelle le très charismatique Louis Djalai, le soutien des élus est indispensable. Qu'il s'agisse d'accorder les moyens financiers nécessaires en témoignent les impressionnants jardins éphémères réalisés par le responsable espaces verts de Boulogne-sur-Mer (62) sur le parvis pavé de la mairie ; de planter des arbres, ce qui exige « une forte volonté politique », selon Marc Bréhat ; ou encore de participer aux concours, comme le maire de Guyencourt-Saulcourt (80), petit village 140 habitants et médaille d'or au concours européen de l'Entente florale 2010.

A noter : les prochaines assises se tiendront, le 18 septembre 2014, à Tours.

V.V.

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