TVA ça se joue aussi (surtout ?) dans les coulisses...

La FNPHP préfère l'action de fond à la manifestation de rue...

Au-delà des manifestations, des Unes des journaux papier ou télévisés, le dossier de la TVA, qui est entré dans sa phase finale, se joue aussi dans les ministères. À ce niveau, c'est la FNPHP qui est en première ligne, rappelle Dominique Boutillon, sa présidente : « Nous n'avons pas les moyens de faire comme le secteur de l'équitation, nous ne sommes pas assez nombreux. Nous devons donc trouver des moyens d'action moins spectaculaires, mais peut-être aussi efficaces : faire du lobbying auprès des élus et surtout des conseillers ministériels ».

Cibler les décisionnairesC'est auprès de personnes peu connues, mais influentes, Laurent Martel, conseiller en politique fiscale de Pierre Moscovici et de Bernard Cazeneuve, Marie Guittard, conseillère agricole du Premier ministre Jean-Marc Ayrault, ainsi que Valérie Métrich-Hecquet, conseillère agricole de François Hollande, que la fédération agit actuellement. Objectif : leur faire prendre conscience du danger que représente l'augmentation de la TVA et démontrer la nécessité du retour à 5,5 %. « Ça se passe là, explique Dominique Boutillon. Ce sont des rendez-vous que nous prenons en collaboration avec les services juridiques de la FNSEA. Par la pression dans la rue, nous n'avons pas obtenu gain de cause pour l'instant, et il faut veiller à ce que ces actions ne nuisent pas à notre travail de lobbying, avec des messages contradictoires, ou une communication trop négative qui ne donnerait pas envie d'appuyer un secteur déjà condamné ! Nous ciblons actuellement des parlementaires de la majorité influents, afin de les convaincre de déposer des amendements en faveur du retour à 5,5 %. »

P.F.