Revenu L'horticulture, parent pauvre de l'agriculture
Une étude de la DRAAF révèle qu'à l'image de la France, le revenu des horticulteurs de la région Centre est moitié moins élevé que celui des agriculteurs, et alerte sur le renouvellement des générations.
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Une étude de la DRAAF révèle qu'à l'image de la France, le revenu des horticulteurs de la région Centre est moitié moins élevé que celui des agriculteurs, et alerte sur le renouvellement des générations.
En 2011, en France, le résultat courant des exploitations spécialisées en fleurs et horticulture est inférieur de moitié à celui de l'ensemble des exploitations agricoles, toutes filières confondues. C'est l'accablant constat qu'a dressé la Direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt (DRAAF) de la région Centre, au travers d'une étude de la filière horticole, mise à jour en décembre 2012.En moyenne, la valeur de la production horticole est supérieure à celle des autres secteurs de l'agriculture. Pour 2011, le produit brut moyen s'élève à 241 000 euros en horticulture, contre 183 000 euros, toutes filières confondues. Néanmoins, les subventions très faibles et les charges importantes en personnel (plus de 55 000 euros) limitent les gains. Ainsi, le résultat courant avant impôt d'une entreprise horticole s'élève à 25 400 euros, contre 50 000 euros dans les autres filières. En moyenne triennale, l'écart se révèle moins important.Depuis l'été 2012, les prix des produits agricoles ont globalement augmenté avec la flambée des céréales. Malheureusement, ceux des produits horticoles ne suivent pas cette évolution. Quant aux intrants, ils représentent une charge importante. Les prix de l'énergie (nécessaire au chauffage), des engrais et amendements continuent en effet de progresser.
Une profession qui vieillitLes chiffres de la région Centre suivent l'évolution nationale, tant au niveau économique que démographique. En 2010, on comptait environ 310 entreprises horticoles, sur plus de 550 hectares, cultivant des fleurs et plantes ornementales, alors qu'elles étaient plus de 450 en 2000. Et l'érosion devrait se poursuivre les prochaines années. Les chefs d'exploitations horticoles vieillissent. Plus de la moitié d'entre eux ont plus de 50 ans. À l'opposé, les moins de 40 ans représentent moins de 20 % de ces chefs d'exploitation. Une structure des âges moins favorable qu'au niveau national.En matière d'emploi, les entreprises horticoles concentrent plus de 1 600 postes. On compte environ six unités de travail par exploitation contre seulement une et demie, toutes filières confondues.Enfin, la DRAAF Centre s'est penchée sur le cas précis de ces entreprises. Il en ressort qu'avec une valeur de production de plus de 145 millions d'euros en 2011, la production horticole représente 5 % de la valeur de la production végétale régionale. La filière se répartit de façon assez équilibrée entre horticulture et pépinières, avec une spécialité en production de jeunes plants. Cette diversification permet à la région de se situer au troisième rang français pour les surfaces en pépinières florales, derrière la Bretagne et l'Aquitaine.
Photo : En 2011, la région Centre a gravi la troisième marche du podium des régions productrices de jeunes plants, à l'image des pépinières Dupont (notre photo).
Aude Richard
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