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Unep Plaidoyer pour une profession optimisée

©Pascal Fayolle

L'Union nationale des entrepreneurs du paysage fait vingt-cinq propositions pour faire d'une pierre trois coups : améliorer l'emploi, la santé et le bien-être...

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L'Union nationale des entrepreneurs du paysage fait vingt-cinq propositions pour faire d'une pierre trois coups : améliorer l'emploi, la santé et le bien-être...

Fort de sa bonne santé (voir le Lien horticole n° 829, du 6 février 2013, page 4), le secteur du paysage, qui revendique 26 000 entreprises, 85 000 actifs et 5 milliards d'euros de chiffre d'affaires, veut poursuivre sur sa lancée en profitant de l'engouement des Français pour le jardin. L'Unep, Union nationale des entrepreneurs du paysage, qui va fêter cette année ses 50 ans, a défini une stratégie sur trois ans basée sur cinq axes : affirmer l'identité des entreprises du paysage, leur professionnalisme, leur engagement, traduire ces engagements au travers d'une marque (Expert Jardins) et rédiger des règles professionnelles, véritables arbitres de l'ensemble de ces démarches.Mais l'Unep a surtout compris que l'air du temps jouait en faveur de la profession et a formalisé vingt-cinq propositions qui permettraient d'imposer son savoir-faire dans le quotidien. Ces propositions sont regroupées en trois catégories : améliorer le bien-être des Français, consolider les entreprises pour développer l'emploi et affirmer une branche professionnelle au service des Français. Dans la première catégorie, l'Unep demande que la recommandation de l'Agence européenne pour l'environnement, visant à offrir à chaque citoyen un parc ou un jardin à moins de 300 m, soit mise en oeuvre. Sont aussi formulés les souhaits que, lors d'un projet d'aménagement, il ne puisse pas y avoir plus de 20 ou 30 % de la surface d'un terrain qui soit imperméabilisée, que des incitations financières soient mises en place pour développer les toitures végétalisées, que les trames vertes et bleues soient constituées « réellement et durablement » ou que l'arrosage automatique soit considéré comme participant à la qualité et à la pérennité des espaces verts. L'idée de constituer un « Fonds forêt stratégie carbone » (300 millions d'euros par an entre 2014 et 2020) qui stocke le carbone et favorise la biodiversité, entre autres, est avancée...

Permis C allégé, affiliation obligatoire à la MSACôté emploi, l'Unep plaide, sans surprise, pour le maintien du taux réduit de la TVA pour les entreprises de services à la personne, la suppression du statut d'auto-entrepreneur, et la promotion de critères d'installation à destination des entrepreneurs désirant s'installer. Les professionnels aimeraient que la RSE (responsabilité sociétale et environnementale) devienne obligatoire pour les marchés publics, qu'il existe un permis de conduire poids lourds (permis C) allégé pour les véhicules de moins de 7,5 tonnes ou que les certificats individuels pour l'application des produits phytosanitaires dans les ZNA (zones non agricoles) soient octroyés pour dix ans, et non cinq comme c'est le cas actuellement, et que les produits portant la mention « emploi autorisé dans les jardins » puissent être appliqués avec le seul certificat individuel.Impossible de lister ici tous les points qui constituent le monde idéal selon l'Unep, mais on peut encore citer la volonté que toutes les entreprises soient affiliées à la MSA et que l'Union puisse rester collecteur de la taxe d'apprentissage, autres chevaux de bataille classiques des entrepreneurs. Une chose est certaine : une majorité d'entre elles seraient relativement faciles à mettre en place de la part d'un ministère qui en aurait une volonté affirmée, et elles profiteraient très certainement à l'ensemble de la filière...

Photo : L'Unep avance vingt-cinq propositions qui permettraient à la profession de profiter pleinement de l'engouement actuel des Français pour le jardin.

P.F.

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