Plantes dans le vent...

Dans sa Petite Encyclopédie des Vents de France, Honorin Victoire (éditions JC Lattès, 2001) avait recensé pas moins de 630 vents ! C'est sur ce thème que les organisateurs des Journées des Plantes de Courson ont axé l'édition 2013. Ils y invitent les exposants à donner des clés pour adapter les jardins à ces phénomènes climatiques, du 18 au 20 octobre, à Courson-Monteloup (91).

Pour filtrer les vents et protéger les jeunes plantations

Le paysagiste Louis Benech (Paris) préfère le chêne vert (Quercus ilex) « qui pousse partout, sauf dans les marécages ! » au célèbre x Cupressocyparis leylandii. Faire appel au bon sens jardinier et à la connaissance des plantes est, selon lui, essentiel : « Sur un site très exposé en Nouvelle-Zélande, j'ai rabattu des arbustes (Hebe, Olearia...) durant trois ans à cinq centimètres pour qu'ils n'offrent aucune prise au vent le temps qu'ils développent leur système racinaire pour un ancrage à toutes épreuves. Et souvent, il vaut mieux laisser le vent donner les formes qu'il veut : japonisantes pour Pinus radiata, en nuages invraisemblables pour les Metrosideros... »

Rien de mieux que les graminées

Comme Pennisetum alopecuroïdes 'Viridescens' (notre photo), pour se jouer du vent. Le pépiniériste Éric Lagun-Boucher (Nord-Pasde-Calais) aime particulièrement Stipa tenuissima, Sporobolus wrightii ou Spodiopogon sibiricus 'West Lake'. Quant à son homologue Thierry Denis (Bourgogne), il en propose trois qui ne se déshydratent pas quelles que soient la puissance et la fréquence éoliennes : les Miscanthus, dont M. sinensis 'Silberfeder', les Panicum, dont P. virgatum 'Warrior', ou Stipa gigantea...

Contre les embruns et donc le sel

Le pépiniériste Michel Le Damany (Bretagne) suggère des arbustes champions tels que les Tamarix, les Sambucus, la plupart des viornes caduques (Viburnum, dont V. carlesii, V. burkwoodii ou V. harryanum), Vitex agnus-castus, les agapanthes, les Hydrangea...

Odile Maillard