Congrès. Concilier histoire et contraintes actuelles
Les adhérents d'Hortis, ex-association des directeurs d'espaces verts publics, se sont retrouvés les 10 et 11 octobre pour évoquer les parcs historiques...
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C'est dans la capitale du Béarn, à Pau (64), que les directeurs de parcs et jardins se sont réunis, les 10 et 11 octobre, pour leur congrès annuel, sous l'égide de leur association« Hortis, les responsables des espaces nature en ville ». Nouveauté pour cette année, la première journée a démarré par une présentation des activités des différents groupes régionaux.
Une matinée qui a permis à chacun de mettre en avant les axes de travail développés en local et d'échanger dans une ambiance à la fois studieuse et conviviale, chère à l'association. L'occasion également de présenter le nouveau redécoupage des régions engagé depuis peu, avec l'ambition de proposer des territoires plus resserrés favorisant ainsi les déplacements des adhérents. À titre d'exemple, la région Ouest est divisée en trois secteurs (Bretagne, Pays de la Loire et Normandie) et la région Champagne-Ardenne devient une section à part entière, en marge de la région Est. À terme, l'objectif est de disposer d'un référent local pour à peu près chacune des régions administratives du territoire national. Le thème du congrès portait sur la gestion des parcs historiques, les enjeux de la restauration au regard des contraintes contemporaines. Parmi les interventions à retenir, l'introduction de Monique Mosser, historienne des jardins, qui a rappelé que l'intérêt porté aux parcs et jardins historiques ne remonte qu'au début des années 1980 avec les premiers inventaires de jardins remarquables.
Connaître les parcs pour les valoriser
Elle a également souligné l'intérêt de connaître les parcs du XIXe siècle pour en apprécier les spécificités et pouvoir les valoriser dans les projets de restauration. Un travail important vu le nombre de sites aménagés à l'époque dans bon nombre de régions, 1 200 rien qu'en Maineet-Loire ! Elle plaide aussi pour l'élaboration d'une synthèse des travaux menés depuis trente ans, à l'image de ce qui existe en Italie ou Grande-Bretagne. Un outil qui serait fort utile aux gestionnaires. Anne Marchand, chargée de mission « patrimoine végétal » au centre des monuments nationaux, et Christian Lemoing, chef du service des parcs historiques du CG92 (conseil général des Hauts-de-Seine) ont expliqué comment concilier la gestion de sites historiques et les contraintes environnementales.
L'après-midi, la visite du parc du château de Laàs, propriété du conseil général des Pyrénées-Atlantiques, a permis à Frédéric Ségur, directeur du service arbres et paysage du Grand Lyon, de parler du rôle des arbres dans les parcs historiques et de l'intérêt de se plonger dans les ouvrages anciens pour comprendre les grandes lignes des compositions paysagères de chaque époque et connaître la période d'introduction des essences. Quant à Michel Péna, paysagiste et cogérant de l'Agence Péna & Peña, sa synthèse a plaidé en faveur d'un resserrement des liens entre concepteurs et gestionnaires pour des jardins, espaces à vivre et à rêver... Des lieux dans lesquels l'histoire passée compte, mais également les nouveaux usages et contraintes du moment.
Yaël Haddad
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