Expérimentation. Portes ouvertes sur les nouveautés du Scradh
Début novembre, la station présentait ses essais et proposait deux nouveautés à ses visiteurs : un poster sur les auxiliaires naturels et des miniconférences.
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Les 7 et 8 novembre, la station d'expérimentation de Hyères (83) a accueilli quelque 210 visiteurs. Pour la première fois cette année, la station proposait un cycle de miniconférences d'une demi-heure : « Pour apporter des informations, mais surtout susciter des discussions, sur des sujets qui ne sont pas forcément techniques », explique Laurent Ronco, directeur du Scradh. Le thème de cette année « Imaginer l'horticulture de demain... » a été l'occasion d'aborder les modèles économiques de production dans le Var, les diversifications de gammes, les moyens d'innovation (Astredhor Méditerranée), les nouveaux outils à disposition des professionnels (Florisud services, OAD...).
En partenariat avec le commerce
Malgré des subventions en baisse, le Scradh continue de se concentrer sur les innovations végétales et commerciales, les techniques de production et la protection des cultures.
« Les essais sur les nouveautés végétales visent à coller à la demande des marchés en se différenciant de la concurrence », explique Laurent Ronco. Dans ce domaine, la station est en phase avec l'une des lignes directrices de l'institut horticole Astredhor, qui souhaite intégrer tous les acteurs de la filière, y compris la distribution. Depuis quatre ans, le Scradh travaille main dans la main avec la Sica-Marché aux fleurs, et depuis toujours avec les fleuristes, afin de faire remonter les attentes du commerce.
Solutions techniques attractives
« Les techniques de production se concentrent en particulier sur nos cultures phares : l'anémone et la renoncule, deuxième place des ventes de la Sica après la pivoine. Nous travaillons sur la maîtrise des calendriers de production et la remise à neuf des itinéraires, par exemple en passant de la culture en pleine terre au hors-sol surélevé. » Si, en douze ans, plus du quart des surfaces varoises de production d'anémone et renoncule ont été converties à cette technique, le directeur du Scradh admet qu'il est difficile de transférer une nouveauté en production, soulignant l'intérêt d'une démarche comme Dephy Ferme et la mise en place de « producteurs pilotes ».
Parmi les dernières avancées de la station, la technique de tri de plantules permet aujourd'hui aux producteurs de proposer de la giroflée colorée en saison hivernale. Un outil d'aide à la conception de rotations innovantes (Acri), sorte de base informatique rassemblant toutes les données d'essais du Scradh, aidera le producteur à rentabiliser ses structures par des choix appropriés de cultures.
La troisième grande thématique d'expérimentation du Scradh concerne la protection des plantes : « Il s'agit d'être capable de cultiver des produits de qualité dans un cadre technique et législatif de plus en plus contraint. » Outre la surveillance des cultures, et notamment la mise au point, avec l'aide de l'Inra, d'un outil informatique permettant de modéliser l'évolution d'une infestation, le Scradh développe la Protection biologique intégrée (PBI). Il a présenté en avant-première le fruit de treize ans d'essais en PBI : un poster présentant les auxiliaires naturels utiles à la protection des plantes. « La présence de cette faune et de cette flore constitue un plus pour la production, il faut savoir les reconnaître. » Au-delà de la simple affiche, le Scradh a imaginé une présentation ludique : le producteur, pourvu de minifiches explicatives et descriptives, doit placer la photo de l'auxiliaire en face du ravageur concerné (modèle déposé).
Valérie Vidril
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