Promotion. Un tilleul au coeur du village et des végétaux partout
Dans le cadre du Salon des maires, à Paris, Val'hor a organisé la dernière étape de son Grand Tour Cité Verte, toujours sous la houlette d'Érik Orsenna.
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Si le Salon des maires, qui a eu lieu du 19 au 21 novembre à Paris, reste un rendez-vous peu prisé des entreprises de la filière horticole, Val'hor y assure cependant chaque année une présence volontariste et entièrement dédiée à la promotion du végétal d'ornement. Après avoir, l'an dernier, distribué des arbustes (Feijoa) à l'ensemble des élus présents, l'interprofession a, en 2013, eu l'idée d'offrir aux congressistes une place de village ornée d'un magnifique tilleul issu d'une pépinière d'Île-de-France. De quoi donner l'idée aux édiles, venus le temps de quelques rencontres et conférences, de recréer au sein de leur commune un tel site, convivial et confortable.
Mais Val'hor a aussi saisi l'occasion pour faire avancer son concept de Cité Verte et promouvoir la place du végétal dans la ville de demain. Le Grand Tour Cité Verte, organisé cette année dans plusieurs villes de France, a donc fait une dernière escale à Paris, le mercredi 20 novembre. Érik Orsenna, écrivain et président du Cercle Cité Verte, entouré de Fabienne Giboudeaux, adjointe au maire de Paris et responsable des espaces verts, ainsi que de Denis Merville, vice-président de l'Association des maires de France, et de François Colson, représentant Plante & Cité, ont insisté sur le rôle primordial que les plantes sont amenées à jouer dans la commune du XXIe siècle.
Quel développement durable pour les collectivités ?
Dominique Douard, président de Val'hor, a rappelé que le but de Cité Verte était de réfléchir à la place du végétal dans la ville, un objectif pour lequel les maires ont un rôle à jouer. Il les encourage à séparer les lots concernant la fourniture de végétaux de ceux qui concernent le bâti. C'est au moment de la rédaction du cahier des charges que tout se joue : l'idée, c'est de voir si on ne peut pas imaginer qu'une offre obtienne une note qui décroîtrait en fonction de l'augmentation du nombre de kilomètres qui ont été parcourus...
Michel Leborgne, pépiniériste dans le Nord, a profité de l'opportunité qui lui était donnée pour interpeller les élus sur leur conception du développement durable : lorsqu'ils passent un appel d'offres, prennent-ils en compte la distance que doivent parcourir les végétaux pour être livrés sur un chantier ? Fabienne Giboudeaux a éludé en expliquant que la capitale reste l'une des rares agglomérations en France qui produit encore des végétaux. Elle se dit inquiète de la disparition des pépinières en Île-de-France, repoussées toujours plus loin en raison des terres particulièrement convoitées et chères qu'elles occupent. Et de montrer du doigt les paysagistes qui choisissent la facilité et les approvisionnements dans les grandes pépinières allemandes ou néerlandaises...
Mais c'est Érik Orsenna qui a eu le dernier mot, renvoyant dos-à-dos des paysagistes qui ne connaissent pas suffisamment la pépinière française et sa diversité et qui n'hésitent pas à s'approvisionner trop facilement à l'étranger, et des producteurs français incapables de se regrouper... Un classique de notre répertoire !
Pascal Fayolle
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