Mi-juin en amont de la filière ornementale, les obtentions florales ont été mises à l'honneur lors de ce rendez-vous annuel très prisé.
La météo capricieuse, défavorable et déroutante de début 2013, ne concerne pas que la France. Ce sujet a alimenté les conversations durant les quatre jours des FlowerTrials aux Pays-Bas et en Allemagne, du 11 au 14 juin. Les commerciaux qui ont un regard sur nos pays voisins ont constaté au mieux un manque général de soleil et de luminosité dans tout le Nord de l'Europe, avec un attentisme, un commerce globalement atone et un retard de végétation d'environ un mois...Même avec des gammes variétales généralement un peu moins prolifiques, les obtenteurs et les fournisseurs de jeunes plants n'ont pas baissé les bras et ont affiché un optimisme raisonnable. Ils se sont d'ailleurs déplacés en nombre : 44 firmes cette année, contre 41 en 2012, et 35 en 2011 (1).Dans l'ensemble, les visiteurs professionnels ont regretté le peu de nouveautés vraiment surprenantes. Par contre, une place toujours plus importante a été accordée aux vivaces « horticoles ». Un regain d'intérêt et une modernisation de l'offre ont été notables dans des genres autrefois ringards comme les dahlias ou les cannas. Le travail de sélection est de plus en plus porteur dans les hybrides interspécifiques qui semblent plus à la mode dans les programmes de sélection (après la vague des hybrides F1) malgré la complexité qu'ils impliquent pour les obtenteurs.Un domaine ne semble pas faiblir, au contraire : il s'agit de la place accordée au marketing pour accompagner, valoriser et lancer des nouveautés. Brand Wagenaar, spécialisé en études de la filière, analyses horticoles et stratégie d'entreprise (2), constate surtout « une imagination marketing, plus ou moins bonne, mais débordante et généralisée. Les investissements en recherche marketing sont probablement en train de rattraper, voire dépasser, les investissements en recherche et développement variétal ! Elle s'oriente vers des concepts déclinables par tous les acteurs de la filière, de l'obtention vers la consommation, en incluant les nouveaux principes et technologies de communication, avec utilisation des réseaux sociaux par exemple. Cette évolution a également pour objectif de lier plus étroitement, et de manière élective, des producteurs aux multiplicateurs et obtenteurs dans la recherche d'une meilleure répartition d'un intérêt commun ».