L'aire de répartition naturelle d'Artemisia abrotanum L., cultivée depuis l'Antiquité, reste floue. On considère qu'elle est originaire du Sud-Est européen, du Moyen-Orient ou d'Asie centrale. En plus du nom proposé par Linné en 1753, elle a pu porter une dizaine d'autres noms, en particulier Artemisia procera Willd. En 1834, Wilibald von Besser a décrit huit variétés sous ce nom. Du fait de la complexité taxinomique du groupe d'armoises auquel elle appartient, le nom Artemisia abrotanum a aussi parfois été utilisé par erreur pour désigner Artemisia alba Turra. Bien que l'on trouve ici ou là les mentions « var. citrina », « var. camphorata », « var. maritima », seules les variétés proceriformis et tobolskiana ont été correctement publiées. Ces deux dernières se distinguent essentiellement par un port réputé plus érigé. En culture, la confusion est aussi présente, avec une partie des plantes attribuées à Artemisia abrotanum qui serait des Artemisia alba, voire d'autres espèces. Sous réserve de travaux pour clarifier la confusion actuelle, seuls les individus à odeur de citronnelle (abusivement nommés « var. citrina ») seraient correctement identifiés, ceux à odeur camphrée (voire de Coca-Cola) pourraient être des Artemisia alba (en particulier sous le nom subsp. camphorata). Des cultivars plus petits que le type sont également mentionnés dans la littérature ('Courson', 'Nanum'), ainsi que d'autres au feuillage argenté ('Silver'), mais rien n'exclut, là aussi, des erreurs d'identification.