Hérault Sous l'eau, puis sous le limon...
Les récentes inondations ont touché la plaine de Mauguio.
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Les récentes inondations ont touché la plaine de Mauguio.À la suite des fortes précipitations survenues le 29 septembre 2014 dans la région de Montpellier (34), des établissements de production ont subi une vague d'eau, atteignant parfois 50 cm, jusqu'à 1 m. De l'eau qui a stagné une journée. Parmi les horticulteurs les plus touchés, les Ets Les Jardins d'Émilie ont perdu la quasi-totalité des 60 000 pensées tout juste rempotées et mises en place au sol. Les premières démarches sont en cours avec la FNPHP et la chambre d'agriculture. Une semaine plus tard, l'expert des assurances n'est pas encore passé : « Cela va prendre six à sept mois », indique Michel Curt, le gérant, qui se souvient de 2002 quand l'entreprise avait subi moins de dégâts, mais trois inondations successives. Pour sa fille Émilie « il faut bien repartir. Par chance, les chrysanthèmes devraient être récupérables ». Le point de vente, en partie touché, accueille toutefois la clientèle. Quant au nouvel espace d'accueil et de vente, il ne sera pas prêt pour la Toussaint. Les cinq salariés sont maintenus à leur poste et procèdent au nettoyage. L'entreprise a également reçu l'aide de confrères, dont les Fleurs d'Anadia, Sarrians, et Volmary.
Calamités agricoles : en trois phases Trois jours après les inondations, pas moins de 200 agriculteurs s'étaient déjà manifestés auprès de la préfecture. Tous doivent signaler leurs dommages dans les meilleurs délais par mail à la DDTM 34 : ddtm-saf@herault.gouv.f r ou à la chambre d'agriculture (Tél. : 04 67 20 88 32).La procédure de calamités agricoles va se dérouler en trois temps :-> des missions d'enquête sont menées par les services de l'État ; des professionnels se rendent sur le terrain depuis le vendredi 3 octobre ;-> l'estimation des dommages fera l'objet d'un rapport présenté au comité départemental d'expertise (services de l'État et professionnels) ;-> le comité national se réunira le 17 décembre afin de reconnaître les calamités et décider des aides financières.
Pour mémoire, le régime des calamités agricoles peut être mobilisé pour des dégâts non assurables. Les pertes de fonds, ou la taille sévère si les dommages ont un impact sur la récolte 2015 ou les suivantes, pourraient être prises en compte.
Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a demandé que les exploitants puissent solliciter un dégrèvement de la taxe sur le foncier non bâti pour les parcelles touchées, et une prise en charge de cotisations sociales auprès de la MSA sur l'enveloppe de crédits d'action sanitaire et sociale allouée. Les établissements financiers ont été incités à prendre en compte cette situation exceptionnelle.
O.M.
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