Ventes de végétaux d'intérieur : la bonne note de 2013

En 2013, les achats de végétaux d'intérieur pour la maison ou pour offrir ont représenté un montant global de 1,43 milliard d'euros. Soit une progression, par rapport à 2012, de 0,2 % en volume et 0,8 % en valeur.

En volume, les plantes fleuries occupent toujours l'essentiel de cette catégorie (44,6 % en 2013), mais leurs parts de marché diminuent (45,7 % en 2011). Cette baisse se fait au profit des fleurs coupées, en particulier les bottes monospécifiques, qui sont passées entre 2011 et 2013 de 15,4 % à 17,6 % de parts de marché. Les bouquets d'une seule espèce (un peu moins de 10 %) et les plantes vertes, grasses, cactées et bonzaïs (un peu plus de 9 %) représentent les autres catégories significatives.

En valeur, les plantes fleuries occupent aussi la plus haute marche du podium (37,7 % des sommes dépensées), et cette portion est en hausse (36,2 % en 2011). Par contre, les bouquets d'une seule espèce occupent la seconde place du palmarès (près de 13 % des dépenses), suivis des bottes de fleurs monospécifiques. À noter qu'en valeur, le marché est plus équilibré qu'en volume : les plantes vertes, grasses, cactées et bonzaïs (7,4 % des sommes dépensées contre 8,7 % en 2011...) occupent une place comparable à celle des bottes de fleurs composées de plusieurs espèces, aux bouquets ronds, aux compositions florales, autant de catégories moins significatives en volume...

Les fleuristes confortent leur première place

Concernant les lieux d'achat, les fleuristes, qui collectent 53 % des sommes dépensées (pour 35 % des volumes) en plantes d'intérieur, voient leur positionnement progresser. Et ce, grâce aux professionnels appartenant à une chaîne (+ 1,2 point en valeur, stables en volume), alors que les indépendants voient leurs chiffres reculer (- 1,3 point en volume, - 0,2 en valeur). La grande distribution est le second circuit d'achat des végétaux d'intérieur, avec 17 % des sommes dépensées et 28 % des volumes, et avec un gain de parts de marché de près de deux points en volume (0,4 en valeur) entre 2011 et 2013. Les jardineries perdent, elles, des parts de marché. Sensible entre 2011 et 2012, cette baisse s'est toutefois stabilisée en 2013 (en volume, 14,1 % en 2011, 12,8 % en 2012, et 12,6 en 2013, contre respectivement 12,9, 11,6 et 11,4 % en valeur pour la même période).

FranceAgriMer précise que 98 % des quantités achetées et 95 % des sommes dépensées sont générées sur le lieu de vente, les achats par internet progressant légèrement tant en volume qu'en valeur.

Potées fleuries : un achat pour faire plaisir

Du côté des plantes fleuries en pot, elles sont surtout commercialisées, en volume, par la grande distribution (28,6 %), les fleuristes (25,1 %) et les jardineries (19,3 %). En valeur, les fleuristes sont en tête (39,2 %), devant les jardineries (19,7 %) et la grande distribution (19 %). Sans surprise, cette dernière vend de gros volumes à petit prix, les fleuristes se réservent les produits à forte marge et les jardineries vendent au prix moyen du marché...

Les achats pour offrir représentent 57 % des quantités achetées et 71 % des sommes dépensées. L'orchidée occupe le premier rang des plantes en pot achetées, tant en nombre de pots vendus (plus de 20 % de parts de marché) que de sommes dépensées (près de 32 %). Suivent, toujours en nombre et en valeur, la jacinthe, l'azalée et le cyclamen (qui était troisième en quantité en 2011). Le mini-rosier est passé devant le bégonia, puis on trouve l'anthurium, le muguet en pot, le kalanchoë...

Les plus gros volumes de plantes vertes en pot se font en jardinerie (29 %), en grande distribution (23 %) et chez les fleuristes (20,9 %). En valeur, ici aussi, les fleuristes (28 % du chiffre d'affaires) passent devant les jardineries (27,6 %) et la grande distribution (20,4 %). Seules 30 % des plantes vertes sont offertes, le plus gros des achats se fait pour soi. Les différents ficus occupent toujours la tête du classement du nombre de plantes vendues, malgré une érosion ces dernières années (11,7 % du marché en 2011, 10,3 en 2012 et 9,3 en 2013). Suivent les lierres, les fougères, les yuccas et les palmiers d'intérieur.

Quant aux fleurs coupées, elles sont sans surprise vendues avant tout chez les fleuristes tant en volume (62,9 %) qu'en valeur (61,6 %). Suivent, en volume, la grande distribution et les marchés ou les foires. En valeur, la grande distribution précède les jardineries. À noter que la logique de vente de grandes quantités à petits prix de la grande distribution ne s'observe pas sur les fleurs... Invariablement, la rose occupe la tête des quantités vendues en nombre de tiges et en valeur (68,6 % et 66,4 %), devant le lys. En valeur, le gerbéra est troisième devant la tulipe, l'oeillet et la pivoine. En quantité, la troisième place est tenue par la tulipe, devant le gerbera, l'oeillet et le muguet.

Enfin, le marché des bottes de fleurs déjà préparées, qui a connu une croissance de 4,3 % pour l'année 2013, représente 270 millions d'euros. Il s'en est vendu 20,7 millions d'une seule espèce (+ 5,8 %) pour 159 millions d'euros, et 8,1 millions de plusieurs espèces (+ 1,3 %) pour 110,9 millions d'euros. Ces produits, à la fois pratiques et bon marché, sont avant tout commercialisés en grande distribution, mais la plus grosse valeur se fait, une fois de plus, chez les fleuristes.

Pascal Fayolle

(*) Lire la première partie dans le Lien horticole n° 899 du 24 septembre 2014, p. 14.