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Paysage. Catherine Muller, présidente de l'Unep

Le 4 décembre dernier, Emmanuel Mony a cédé à Catherine Muller la présidence de l'Unep.

Pour la première fois, c'est une femme qui dirigera l'Union nationale des entrepreneurs du paysage. Le vote a eu lieu dans le cadre de Paysalia.

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Pour les trois années qui viennent, Catherine Muller portera la parole des entreprises du paysage par l'intermédiaire de l'Unep, à la tête de laquelle elle a été élue lors de l'assemblée générale de l'Union. C'est à Lyon, pendant le salon Paysalia, que les adhérents de l'Union ont fait leur choix. Catherine Muller succède ainsi à Emmanuel Mony, qui a effectué deux mandats à la présidence de l'Unep.

Diplômée de la European Business School de Paris (1982), Catherine Muller n'a pas commencé sa carrière dans le paysage, mais dans le marketing avant d'être, pendant dix ans, attachée de direction dans un groupe de négoce de fournitures industrielles. C'est en 1996 qu'elle prend la direction générale de l'entreprise de son mari, Thierry Muller SAS, basée à Geispolsheim (67) et spécialisée dans les travaux d'aménagements paysagers - essentiellement la création de jardins et espaces verts pour les marchés publics et privés. Sous sa direction, la société a connu une belle prospérité, atteignant en 2012 un chiffre d'affaires de 12 millions d'euros pour 90 salariés. Outre une société de services à la personne dédiée aux petits travaux de jardinage à domicile (250 000 euros de chiffre d'affaires), l'entreprise vient d'ouvrir une filiale à Mulhouse (68).

De belles opportunités, malgré le pessimisme

C'est sur le stand de l'Unep, à Paysalia, le 4 décembre au soir, que les résultats du vote des adhérents ont été annoncés. Catherine Muller a remercié les personnes qui ont soutenu sa candidature, en particulier Emmanuel Mony, « à côté de qui elle a tout appris » (elle est membre de la commission sociale et de la commission mixte paritaire depuis 1996, et également membre du bureau de l'organisation depuis 2000), mais aussi les anciens présidents Didier Leroux et Jean Millet, ainsi que son mari qui « lui a fait découvrir le métier d'entrepreneur du paysage il y a trente ans ». Précisant qu'elle « ne serait pas un Emmanuel bis », elle a estimé que « la tâche serait délicate » car elle « arrive dans un contexte d'inquiétude et de pessimisme, la concurrence étant nombreuse et diversifiée ». Elle a cité la recherche du « moindre coût » et la « contraction des marchés publics ». Mais elle a aussi souligné les « belles opportunités » qui s'offrent à la profession : « La montée en puissance du numérique, qui permet de se faire connaître plus facilement, et le désir de vert qu'affirment les citoyens. »

Catherine Muller a affiché la volonté de poursuivre l'action de l'organisation. Elle veut valoriser la marque Expert Jardin et les règles professionnelles en les intégrant dans les programmes de formation continue. Soulignant le rôle des régions « sans lesquelles l'Union n'existerait pas », elle s'est fixé un objectif de 3 000 adhérents d'ici la fin de son mandat, en rassemblant « les entreprises de toutes tailles pour élargir le débat ». Enfin, elle veut « mettre en oeuvre et faire perdurer le végétal » partout où c'est possible. Un beau slogan pour la filière !

Pascal Fayolle

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