PHILIPPE WEGMANN, DIRECTEUR DU BUREAU HORTICOLE RÉGIONAL DES PAYS DE LA LOIRE (LES PONTS-DE-CÉ, 49) « Une réelle volonté d'intensifier et de prioriser le service individualisé »

Retracez-nous votre parcours...

J'ai trente ans d'expérience du marché du jardin, en centrale d'achat de jardineries, en agence de communication et ensuite dans la semence grand public. J'ai notamment travaillé pour Bertrand frères en tant que responsable export de 1998 à 2008, puis j'ai pris la direction de la société de semences et bulbes Samen Mauser en Suisse. Depuis le 6 janvier, j'occupe la fonction de directeur du BHR.

Dans quel contexte arrivez-vous au BHR ?

Mon ressenti est que les adhérents souhaitent davantage d'écoute. La crise a certainement favorisé leur demande de plus de proximité et de concret. De fait, il existe une réelle volonté d'intensifier et de prioriser le service individualisé, que ce soit en termes technique, économique, de communication ou événementiel. Outre le conseil et le service, une autre des missions principales du BHR consiste à promouvoir la production régionale, notamment au travers du Salon du végétal et des Visites Vertes. L'enjeu est de trouver le bon équilibre entre sécurité et prise de risques, entre pragmatisme et prospective.

Quels sont les besoins de vos adhérents ?

Ils sont très différents d'une entreprise à l'autre : technique, gestion, finance, communication, mais aussi aide à la transmission et à la reprise. Une palette de besoins d'autant plus large que la taille des exploitations est également diversifiée. Le BHR, c'est aujourd'hui treize personnes pour plus de cent adhérents : six (dont moi-même) affectées au conseil, sept à l'organisation du salon et à la gestion administrative et comptable. Notre équipe a l'opportunité d'aider ses adhérents durant cette période difficile. Il ne faut pas tomber dans la sinistrose, et savoir investir, innover. Les temps de crise sont un des scénarios à prendre en compte dans la vie d'une entreprise. Cela demande anticipation et discernement dans les prises de décision, d'autant plus que les chiffres d'affaires sont concentrés sur une courte période et les possibilités de réactions limitées.

Valérie Vidril