« Le rapprochement d'Astredhor et d'Iteipmai n'est plus d'actualité »

PAR CLAUDE DÉHAIS, PRÉSIDENT DE L'ASTREDHOR

Les journées techniques de l'Astredhor se sont déroulées les 15 et 16 janvier derniers. Plus de 250 participants et plus de 150 connexions enregistrées en simultanée en webcast témoignent de leur intérêt. Pour la première fois, ces journées étaient organisées avec l'Iteipmai (Institut technique des plantes aromatiques, médicinales et à parfum), avec lequel nous partageons les mêmes objectifs d'une production de végétaux dédiés à la qualité de vie et à la santé. Mais, contrairement à ce que vous affirmez dans votre compte rendu paru dans le Lien horticole n° 872 du 5 février 2014, le rapprochement des structures tel que nous l'avions envisagé au départ en vue de constituer un institut unique n'est plus d'actualité, essentiellement pour des raisons de divergences de vues en termes de structuration. Il n'en reste pas moins vrai que les sujets d'intérêt commun entre nos deux instituts sont extrêmement nombreux et feront l'objet de coopérations encore amplifiées à l'avenir.

La capacité à organiser ensemble un événement commun de cette importance, et la forte participation à l'atelier commun « horticulture – plantes aromatiques, médicinales et à parfum » en sont la preuve. Ces journées ont été un formidable lieu d'échanges et nous ont ouvert de nouvelles perspectives d'innovation sur de grands sujets comme la prospective et les marchés, les nouvelles technologies, l'énergie et les ressources, et l'environnement, combinant à la fois long terme et résultats concrets. Elles auront permis aussi de prendre conscience de la nécessaire mise en place de nouvelles formes d'organisation pour construire la chaîne de l'innovation laquelle, comme l'a rappelé Christian Huyghe, « est la capacité à amener une invention auprès de son public ».

Les réseaux ou « clusters » déjà existants, les dispositifs d'Unités mixtes technologiques (UMT) et de Réseaux mixtes technologiques (RMT) ont fait la preuve de leur efficacité.

Plusieurs intervenants ont évoqué la nouvelle politique européenne de l'innovation ; celle-ci cherche avant tout à améliorer l'appropriation des résultats de la recherche par le monde socio-professionnel, par la mise en place en régions de « groupes opérationnels » associant acteurs professionnels de la recherche et du développement. Les régions sont désormais les autorités de gestion des financements européens de la recherche.

La réforme de l'institut, engagée depuis plus d'un an, est un dispositif parfaitement adapté pour répondre à ces nouvelles orientations. Elle vise notamment à renforcer l'animation au sein des grands bassins de production, tant sur le plan interprofessionnel qu'en termes de structuration de la recherche, du développement et de la formation.