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Midi-Pyrénées. Sur tous les fronts contre le chancre

Abattages, essai à l'étude, replantations... s'organisent autour du canal du Midi.

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Le chancre coloré du platane, causé par le champignon Ceratocystis platani et incurable à ce jour, continue de faire des ravages le long du canal du Midi où il a été détecté en 2006. Les abattages préventifs systématiques autour des arbres malades, instaurés par arrêté préfectoral, suscitent une opposition croissante d'élus et de citoyens, notamment lorsque le canal passe en centre-ville.

Essai de traitement

Depuis quatre ans, le Cetev, Centre d'expertises en techniques environnementales et végétales (31), effectue de son côté des recherches de lutte contre la maladie. Il a proposé à Voies navigables de France (VNF, établissement public gestionnaire du réseau fluvial et de canaux français) d'expérimenter, sur ses fonds propres, une méthode de traitement phytosanitaire par micro-injections, avec des produits homologués sur arbres et arbustes d'ornement. Reste à obtenir la validation officielle du ministère de l'Agriculture pour la réalisation des tests in situ. Les essais du traitement préventif et curatif précoce dureraient alors trois ans et concerneraient 200 à 300 arbres voués à l'abattage.

Abattages et replantations

VNF poursuit les abattages des arbres malades contagieux, en concertation avec les maires : dans certaines villes, seuls les arbres morts, et donc dangereux pour la population, sont abattus... pour l'instant. Car les arbres visuellement sains situés sur la zone dite prophylactique (50 m autour de chaque foyer) doivent aussi être éliminés. Cette année, la première campagne a débuté le 17 février ; elle se poursuivra jusqu'à la mi-avril. La seconde campagne se déroulera de la fin de l'été jusqu'en novembre.

Environ 42 000 platanes bordaient le canal du Midi il y a quelques années encore, plus de 10 000 sont malades, et plusieurs milliers sont abattus chaque année. Plusieurs sites ont déjà fait l'objet de replantations, dont certaines avec des essences dites « jalon », que viendraient compléter des essences « intercalaires ».

Valérie Vidril

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