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Distribution. Jardineries Truffaut : « Ayez confiance en nous »

Le magasin Truffaut, à Fourqueux, dans les Yvelines, vient d'ouvrir ses portes. Il affiche clairement, dès l'entrée, le pourcentage des végétaux made in France, commercialisés au fil de ses allées. Il tient ainsi à informer le consommateur.

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Fait rare dans le monde de la jardinerie, lors du dernier Salon du végétal, à Angers, Truffaut, et Bruno Lanthier, son PDG en tête, avait convié tous ses fournisseurs en végétaux présents à cette manifestation à venir partager un cocktail déjeunatoire. « Nous voulions leur montrer que Truffaut reste confiant dans l'avenir, annonce le PDG. Et par là même, leur dire qu'ils doivent demeurer confiants envers notre enseigne et le marché. Nous voulions aussi leur réaffirmer que nous sommes très impliqués dans la production française et que notre partenariat se fait dans la durée. » Truffaut joue, en effet, la carte d'un approvisionnement national avec 74 % de ses végétaux commercialisés dans ses jardineries provenant de producteurs français. Et pour le moment, pas question pour l'enseigne de faire varier ce ratio à la baisse, bien au contraire. « Les enseignes ont été perturbées au cours des deux dernières saisons, poursuit Bruno Lanthier. Du coup, beaucoup de producteurs doutent face à l'évolution d'un marché qui a été chaotique. Nous voulons les aider à s'adapter par l'innovation et l'investissement. »

Certains producteurs proches de la survie

Pourtant, certains producteurs sont très proches de la survie ! « Nous en avons bien conscience, coupe Bruno Lanthier. Truffaut a respecté tous ses contrats et nous avons pris des engagements fermes pour les respecter encore plus à l'avenir. Nous avons suivi nos fournisseurs au fil du temps pour anticiper les problèmes. Nous voulons établir des relations pérennes et encourager les échanges. » Et le groupe tient au maintien d'un tissu de production sur le territoire car son PDG « ne croit pas à la massification des achats pour le végétal. Ce n'est pas pertinent. L'approvisionnement local a toute sa place. »

Truffaut veut également donner des perspectives pour que les producteurs puissent s'adapter aux évolutions des demandes, notamment au développement d'internet. L'enseigne tient à apporter sa contribution à ces changements dans un marché proche de la maturité, avec une croissance future plutôt plate. Bruno Lanthier a aussi bien conscience que « le budget des ménages est resté stable, ce qui entraîne des arbitrages dans leurs investissements. La hausse de TVA et la conjoncture économique n'arrangent rien. Les habitudes de jardinage ont aussi évolué : les plantations d'automne ont quasiment disparu. Les consommateurs exigent l'immédiateté : “C'est pour aujourd'hui, pas pour demain !” »

Le végétal, véritable ADN du réseau

Lors de l'inauguration de la 57e jardinerie de Truffaut, à Fourqueux (78), Bruno Lanthier a réaffirmé cet engagement dans le végétal, véritable ADN du réseau, même s'il s'agit d'une activité saisonnière. « Les investissements d'aujourd'hui sont le chiffre d'affaires de demain et les emplois d'après-demain », a tenu à préciser le PDG.

Et cela bénéficiera aussi à la cinquantaine de producteurs français de végétaux qui travaillent avec eux. D'ailleurs, dans les magasins Truffaut, les consommateurs sont informés de l'origine des plantes.

De quoi conforter la production française à persévérer et à garder confiance en l'avenir.

Patrick Glémas

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