Île-de-France. Des grêlons comme des balles de tennis
Les orages de la Pentecôte ont provoqué d'importants dégâts.
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Deux vagues d'orages violents se sont abattues sur la région parisienne au cours du week-end des 7, 8 et 9 juin. La première a frappé, dans la nuit de dimanche à lundi, le nord du département des Yvelines, la plaine de Versailles et le Val d'Oise, touchant également le sud de la Picardie. La seconde est survenue le lundi 9 juin en soirée, et est passée plus au sud, sur le département de l'Essonne.
Dès le mercredi 11 juin, un communiqué commun de la FDSEA d'Île-de-France, de la chambre d'agriculture de la région et des Jeunes Agriculteurs dressait un bilan complet des dégâts causés par des grêlons ayant parfois atteint la taille d'une balle de tennis, comme dans les pépinières Chantrier, dans l'Oise, qui ont vu les cultures, toitures et ombrières dévastées.
50 % des horticulteurs touchés
Sur l'Île-de-France plus précisément, « 50 % des horticulteurs ont été touchés avec, pour certains, la destruction complète de leurs serres. Les serres cassées ont des conséquences graves sur les récoltes, qui sont abîmées. Les pépinières ne sont pas épargnées avec des arbres déracinés, les feuillages hachés, mais surtout des tunnels de production perforés entraînant de gros dégâts », souligne le communiqué.
Les zones touchées étant celles qui comprennent le plus de maraîchers, ces derniers ont également payé un lourd tribut à la grêle, plusieurs ont perdu 100 % de leurs récoltes, enregistrant jusqu'à 500 000 euros de dégâts, et ont dû licencier leurs salariés.
Enfin, dans les Yvelines et le Val d'Oise, de nombreux vergers ont enregistré des pertes allant jusqu'à la destruction totale de la récolte.
Face à ce constat, les professionnels demandent « une mobilisation générale des parlementaires et des collectivités territoriales » et « que les départements déclenchent une procédure de “catastrophe naturelle et calamités”, notamment sur les pertes de fonds. Les soutiens sont primordiaux pour aider les agriculteurs à surmonter cette épreuve : que ce soit pour le chômage technique, l'aide à la trésorerie, l'appui des banques pour repousser gratuitement les annuités de remboursement des emprunts, la mesure spécifique MSA et le soutien psychologique des exploitants. »
Pascal Fayolle
Aux pépinières Chantrier, à Mortefontaine (60), sous la violence de l'impact de la grêle, la toiture de ce hangar a été projetée au sol par petits morceaux. PHOTOS : PÉPINIÈRES CHANTRIER
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