Expérimentation. Pleine lumière sur la Stepp
La station bretonne a ouvert ses portes jeudi dernier pour dévoiler ses essais en cours, ainsi que ceux des autres stations du bassin Loire-Bretagne. Focus sur quelques résultats...
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Signe de la nouvelle réorganisation de l'institut Astredhor en unités de bassin depuis 2013, les quatre stations d'expérimentation d'Astredhor Loire-Bretagne ont annoncé en commun leurs portes ouvertes. Après le CDHR-Centre début septembre à Saint-Cyr-en-Val (45), c'était au tour de la Stepp Bretagne de présenter ses travaux le 18 septembre à Langueux (22). Cette semaine, la station des Ponts-de-Cé (49) accueille les professionnels mercredi et jeudi, puis ce sera le Cate le 2 octobre à Saint-Pol-de-Léon (29).
Les Leds à l'essai
La Stepp a mis en place en début d'année un essai national sur l'éclairage Led (*), visant à évaluer l'effet de différentes recettes de lumières bleu, rouge et blanche sur le développement de jeunes plants de dipladénia et pélargonium. « Les modules sont encore chers (200 000 euros par hectare), ils peuvent s'envisager pour des cultures à forte valeur ajoutée », indique Oscar Stapel, le directeur de la station. Les fournisseurs néerlandais Philips et finlandais Valoya ont mis à la disposition de la Stepp différentes lampes Leds. L'installation s'est terminée en mars et les premiers résultats tangibles devraient apparaître dès cet automne avec le rallongement artificiel des jours. Afin d'ajuster au plus juste la quantité de rayonnement lumineux (autour de 60 micromol/m²/s, soit l'équivalent d'un temps couvert), les compartiments ont été équipés de capteurs PAR (Photosynthetically Active Radiation).
Au niveau régional, les essais portent sur l'évaluation des barrettes Philips GreenPower pour les cultures en étages, et l'influence de différents ratios R/B sur la qualité des jeunes plants. Deux autres stations expérimentent l'éclairage Led. Le GIE Fleurs et plantes du Sud-Ouest, également en multiplication, et l'Arexhor Pays de la Loire sur plantes en pot (effet sur l'induction florale et la morphologie).
Biotisation des substrats et fertilisation organique
En collaboration avec l'Arexhor PDL, la Stepp étudie l'intérêt de l'inoculation de micro-organismes (compost, Trichoderma, mycorhizes, Gliocadium...) pour améliorer la qualité des plantes, la station des Ponts-de-Cé s'attachant aux couples Chamaecyparis/Phytophthora et lavande/Phytophthora, et la station bretonne au couple cyclamen/fusariose (projet Aquabios). Les essais sont en cours.
En ce qui concerne la fertilisation organique, les expérimentations débutées il y a quatre ans portent désormais sur des couples engrais/substrat, tant il est vrai que le comportement du fertilisant dépend des caractéristiques du terreau (aération, composition...). Quatre modalités sur neuf offrent des résultats proches du témoin « engrais de synthèse ». Le CDHR-Centre travaille sur le pilotage des surfaçages dans le cadre de cultures longues en 100 % organique, et a sélectionné deux indicateurs : le suivi du taux d'azote minérale dans le substrat grâce à un boîtier de type Nitrachek ou RQflex ; l'emploi de la courbe de minéralisation du couple engrais/substrat en relation avec le cumul des températures.
Valérie Vidril
(*) Voir le Lien horticole n° 887, du 28 mai 2014, pp. 12-13.
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