Gnis. Gazon bien choisi, gazon réussi
Le groupement a fait de la dernière édition de Salonvert la vitrine de son savoir-faire et de sa volonté d'aller vers les structures d'enseignement.
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Le Groupement national interprofessionnel des semences et plants (Gnis) a depuis longtemps habitué les visiteurs de Salonvert à ses carrés de différentes variétés alignées les unes à côté des autres et permettant de parfaitement visualiser la différence entre un ray-grass, une fétuque ou une agrostide. La dernière édition de cet événement, qui s'est déroulé les 24 et 25 septembre dernier, n'a pas échappé à la règle.
Toujours choisir une variété à gazon
Cette année, le Gnis avait choisi de mettre en avant l'importance du choix de l'espèce de graminée dans le cas où la pelouse est soumise à un régime d'entretien réduit. Une dizaine d'espèces avaient été implantées au printemps dernier et soumises à trois régimes : limité, très limité ou extensif. Dans le premier cas, une fertilisation a eu lieu au printemps, le rythme des tontes était de deux par mois à 7 cm de hauteur et la dernière avant le salon remontait à neuf jours. Dans le second cas, une fertilisation a aussi été pratiquée au printemps, mais les tontes ont été limitées à une par mois, à 9 cm. La dernière coupe a été effectuée vingt-deux jours avant la manifestation. Enfin, pour l'entretien extensif, il n'y a eu aucune intervention depuis le semis.
Julien Greffier, du Gnis, a expliqué aux visiteurs les résultats de ces essais qu'il a suivis de bout en bout. Ils ont, par exemple, montré que si les gestionnaires choisissaient parfois un ray-grass fourrager parce qu'il est moins cher, le gazon verse s'il n'est jamais tondu. Le ray-grass anglais (RGA) à gazon a, pour sa part, subi des attaques de rouille importantes et montré sa faible capacité à survivre dans un contexte d'entretien réduit. Mais il a au moins l'avantage de donner moins de déchets de tonte à gérer. De son côté, la fétuque élevée, « le 4 x 4 des graminées », a précisé Julien Greffier, s'adapte à tout et reste correcte même sans entretien. La fétuque rouge demi-traçante tolère également bien le non-entretien, même si elle verse un peu. Mais elle ne peut être utilisée seule. Le mélange moitié RGA moitié fétuque rouge demi-traçante est esthétique et offre un bon compromis. Mais c'est un mélange de 45 % de RGA, 45 % de fétuque demi-traçante et 10 % de microtrèfle qui s'est le mieux comporté. L'azote qu'apporte le trèfle aux graminées permet d'obtenir un tapis d'un vert beaucoup plus soutenu...
Cette vitrine a donné au Gnis la possibilité de faire passer d'autres messages, en particulier vis-à-vis des enseignants : l'installation de telles vitrines est envisageable dans les établissements pour bien montrer aux jeunes les différences entre espèces et variétés de gazon. Pour faire le bon choix dès le départ, au moment de la formation !
Pascal Fayolle
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