Ayant pris conscience que le paysage est un gisement d'emplois pour notre pays, le gouvernement a lancé, en septembre 2014, un plan de reconquête des paysages et de la nature en ville qui conforte la place de nos métiers dans la société.
« Gisements précieux d'activités et d'emplois non délocalisables, les paysages sont des éléments déterminants du cadre de vie, de la santé et du bien-être de chacun, et la condition d'un art de vivre ensemble. Ce capital paysager, qui constitue un bien commun, mérite d'être préservé, réparé, plus équitablement distribué et mis en valeur ». Parole d'une professionnel de la filière à l'occasion du congrès de sa profession pour décrocher des applaudissements faciles ? Pas du tout. La phrase a été prononcée par Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie, du Développement durable et de L'Energie, lors du Conseil des ministres, le 25 septembre 2014. Elle présentait, ce jour-là, au gouvernement une communication relative à « la reconquête des paysages et de la nature en ville », se concluant par des propositions d'actions concrètes en faveur de notre secteur. Val'hor a été associée à la présentation de ce rapport, aux côtés de deux de ses membres la FFP et l'Unep, et invitée à fournir des éléments de réflexion complémentaires pour favoriser sa transcription en plan d'actions. Le groupe de réflexion et de prospective Cercle Cité Verte, présidé par Erick Orsenna, avait rédigé, fin 2011, un Manifeste comprenant 70 propositions. Les professionnels avaient également interpellé le chef de l'Etat en juillet 2013, en clôture des Rencontres André Le Nôtre, par une déclaration finale pour que le jardin et le paysage deviennent une cause nationale. Ce sont ces propositions qui ont été, de nouveau, transmises à Ségolène Royal, début septembre 2014. Dominique Douard, encore président de Val'hor en septembre, a « apprécié à sa juste valeur le Plan d'action s'inscrivant en cohérence avec les objectifs du volet « Paysage » du projet de loi sur la biodiversité ».