Fleurissement Des fleurs en dépit des contraintes

D'un parterre fleuri à une mise en scène inspirée : peut-on valoriser le fleurissement en lui donnant du sens ? Telle était la question proposée aux cent vingt visiteurs présents le jeudi 10 septembre dernier à Faverolles-sur-Cher (41), chez Simier.

À l'heure où budgets et effectifs se contractent, où les réglementations et concours induisent de nouvelles pratiques, quelles pistes suivre pour redonner toutes sa saveur au métier de jardinier ? Parmi les réponses proposées par Thierry Simier : se mettre à l'écoute des besoins du public. Il part d'un constat simple : les gens ont envie mais ils savent de moins en moins jardiner. Où peuvent-ils trouver des compétences pour les aider ? Offrons-leur la réponse dans la rue en rendant le jardin public pédagogique, accessible et connecté.

Le plein d'idées pour le fleurissement Connecté : ce fut tout le propos de Denis Quignon qui a fondé l'entreprise MMI et qui était venu présenter les solutions simples pour mettre en lien public et experts jardins grâce notamment au balisage des plantes par QR code. Le projet « Jardin imaginaire » sur lequel repose MMI est une suite de logiciels et d'applications indexés sur une puissante base de données de végétaux. Son but : l'aide à la conception et à la virtualisation d'un jardin. Le procédé permettra de visualiser une conception en 3D. Il devrait assurer la relève du CD de création Simier avec les outils de recherche de plantes et sa très riche photothèque. De nouvelles fonctionnalités vont apparaître : conception d'un plan de fleurissement, préparation de fiches de plantation... Pour Thierry Simier, il est temps d'envisager le fleurissement urbain d'une autre manière. À l'image de la cuisine, ne pourrait-on pas - comme les « Tops chefs » - imaginer des « Tops jardiniers » ? Au même titre que le graph ou le hip-hop, la fleur d'aujourd'hui ne doit-elle pas se concevoir comme un « urban street art » ? Un art de rue remarquable à plusieurs degrés : beauté, mais aussi technicité en partageant les savoirs avec le public, ou émotion via l'humour, par exemple ? Autant de possibilités qui, à l'heure des réseaux sociaux, facilitent le partage des bonnes idées pour créer le buzz et pour promouvoir les multiples facettes de nos villes et du beau métier de jardinier.À l'issue de cette présentation, la matinée s'est prolongée par une visite des cultures, champs d'essai et installations, puis une visite de Chaumont-sur-Loire (41) en après-midi. De quoi repartir pleins d'idées nouvelles pour fleurir sa ville !

P.F.